IIIe Congrès et XIIe Rencontre Internationale

A la une…  à la deux…

Aujourd’hui encore,  l’expression s’utilise dans les jeux d’enfants pour donner le signal  de départ… Je l’aime tout particulièrement parce que, sous une apparence énumérative, elle est résolument temporelle et indique la seule scansion nécessaire avant l’envol.

A la une…

L’ EOL fut fondée le 3 janvier 1992.  La gestation fut très longue. Il fallut dix ans pour qu’un énorme transfert à la psychanalyse, suscité par l’œuvre de J. Lacan se cristallise d’abord dans des groupes du Champ freudien, puis dans des sociétés analytiques, et enfin dans un Mouvement vers l’Ecole, qui a ouvert l’espace d’une communauté et permis à ce grand déplacement de libido de se déposer dans l’Ecole de l’Orientation Lacanienne.  Son nom indique le cap du transfert dont elle s’origine.

A la deux…

L’EBP fut fondée le 20 avril 1995.

À ce moment, la prudence qui marquait la naissance de l’EOL trouva son fondement, elle a fait place à l’acte de l’AMP qui, créée en février 1992, pouvait assurer l’avenir de la psychanalyse au Brésil. L’EOL est née dans une ville et a dû se battre contre ce destin.  Une Section à Cordoba et une Section internationale interprétaient dès le premier jour le symptôme qui s’annonçait. L’EBP est née brésilienne. Le nom de baptême de l’EOL écarte toute référence géographique, dans celui de l’EBP, le signifiant Brésil était l’interprétation qui convertissait la distance en agalma.

A la trois !

La NEL (Nueva Escuela Lacaniana) fut créée comme École en formation le 18 juillet 2000 (….) Dans le but de réaliser les objectifs de l’Association Mondiale de Psychanalyse en Amérique Latine, (hors l’Argentine la Bolivie, le Brésil, le Chili, le Paraguay et l’Uruguay) et en Amérique du Nord.

Dans une certaine mesure, la NEL est d’emblée avertie : elle sait que l’hégémonie d’une ville peut être ruineuse.  Elle sait aussi que la dispersion engendre des solitudes (voir Encore).  Elle désire ardemment démontrer que peut exister une Ecole transnationale où se conjuguent la plus grande ouverture territoriale et la puissance de travail propre à une seule ville.  Son ambition est de montrer qu’une dialectique est possible entre la multiplicité de ses neuf Sièges et l’unicité de sa direction. Et que le discours analytique peut se faire entendre dans une région gagnée par une bureaucratie aussi aveugle qu’inefficace.

Pour l’instant, le A la trois ! boucle la série des Ecoles de l’AMP en Amérique.

C’est suffisant : comme on sait, trois points définissent une surface capable de porter les choses les plus diverses.  Que le plan soit plus ou moins incliné (il peut arriver que l’une ploie sous son propre poids, l’autre sorte d’une crise, la troisième fasse ses premiers pas) aide à lever les pesanteurs du confort statutaire, de l’inertie théorique et de l’ennui d’un savoir établi.

Notre setting

Pendant des années, en Europe et en Amérique Latine, nous avons construit des Ecoles animées par le projet de reconquête du Champ freudien et l’orientation de l’AMP.

Pendant des années, une génération a montré que le psychanalyste indépendant est un rêve de la raison et que les groupes sans Ecole connaissent rapidement la férocité de la psychologie des masses.

Pendant des années, l’Ecole s’est révélé être la meilleure voie pour traiter par le symbolique le réel qui se niche dans la formation de l’analyste. Quand on est psychanalyste, on n’ignore pas que ce traitement a une limite, qui ne tient pas à l’imaginaire qui pourrait s’y immiscer.

Que ce réel se manifeste comme symptôme, c’est la règle de la cause. Ici, on se pare de revendication. Là, par contre, on rêve de division ou on se soulage du réel en le personnifiant. Ou encore, on souffre de perte de libido, on se réfugie dans l’obscurantisme, ou encore on s’abrite en revenant à d’anciens amours.

On le sait : la libido n’abandonne pas facilement les positions gagnées.

Le réel en jeu dans la formation de l’analyste se fait sentir à proportion du succès de nos Ecoles, comme si pendant des années nous avions construit – dans un esprit contraire à celui qui anima l’IPA – le setting institutionnel nécessaire pour que se manifeste ce réel.

Aujourd’hui, le moment est venu de le traiter.

Explorons-le, pour commencer, à notre façon : au cas par cas.  Ne récitons pas une fois de plus les mêmes textes.  Faisons parler l’analyste, interrogeons-le.

Et vous, comment vous êtes-vous formé ?  Cette formation, en quoi vous sert-elle à vous orienter dans les cures que vous dirigez ? L’Ecole, quel rôle joue-t-elle dans votre formation ?  Ce réel, comment l’avez-vous rencontré ?

Interrogeons-nous.

Et maintenant…

J’imagine en ce moment les Ecoles comme de grands laboratoires de recherche sur les résultats de la formation de l’analyste.  Et de ses limites..

J’imagine le Conseil de chaque Ecole, le Directoire de chaque Siège, de chaque Section, mettre tout leur potentiel de travail, leurs nuits et leurs Journées, au service de cette tâche.

J’imagine le Congrès de Bruxelles comme la mise à ciel ouvert des premiers résultats de cette entreprise.

En Amérique, ce programme se présente à trois Écoles.

Nous nous préparons, nous sommes prêts. Au travail !

 

Graciela Brodsky,

Buenos Aires, le 14 mars 2001


Informations sur le Congrès

Quelques informations nouvelles sur l’événement 2002 auquel se sont déjà inscrits quelques-uns.

Le site internet est ouvert à l’adresse suivante : http://www.ch-freudien-be.org/bruxelles2002/ Une adresse mail répond à toute demande d’information dans une des cinq langues de l’AMP (français, anglais, espagnol, italien, portugais) : Bruxelles-Paris2002@ch-freudien-be.org . Un fax remplit la même fonction (00.32.2.732.39.61). Une permanence téléphonique (en français) aussi (00.32.2.732.20.12). Et bientôt la même permanence sera assurée en espagnol.

Vous pouvez trouver toutes les informations ainsi que des éléments du débat sur le thème en ligne. Vous pourrez aussi vous y inscrire ainsi qu’y réserver votre hôtel. Une garderie d’enfants sera organisée pour plusieurs classes d’age pendant les trois jours du Congrès à Bruxelles (du16 au 18.07) et pendant la journée bisagra du 19.07.

Durant le Congrès, à chaque soir, sa  fête : affectio societatis oblige !

J’ai eu l’occasion d’aller récemment en Argentine, à Cordoba et Rosario, et plus brièvement à Buenos Aires, et j’y ai été frappé par l’enthousiasme de nos collègues pour le débat sur le thème de Bruxelles 2002. Nombre d’entre eux sont décidés à venir en Europe à cette occasion. A mon retour, le Colloque de Nantes, qui se tenait le même jour que les Journées de l’EOL sur le contrôle, m’a appris  de quelle capacité de renouvellement est dotée l’ECF.

 

Alexandre Stevens

Directeur Bruxelles-Paris 2002


Branchée

C’est acquis, la XIIe Rencontre internationale devait faire coupure, elle la fait. La Commission qui en a la charge en répond. Cette Commission se réunira pour la troisième fois en mai. Elle est présidée par Alexandre Stevens, que Judith Miller relaye quand il ne peut être au même moment à Bruxelles et à Paris.

Elle comprend les responsables de chacune des sept séances simultanées du 20 juillet 2 002, qui portent à la dimension internationale les Journées annuelles de sept des composantes du Champ freudien soit : Patricia Bosquin-Caroz pour le réseau Cereda, Philippe Lacadée pour le CIEN, son responsable après permutation pour Clip-Médecine, Véronique Mariage pour le RI3, Carole Dewambrechies-La Sagna pour les Sections cliniques, Estela Paskvan et Fabien Naparstek pour le réseau TyA, Judith Miller pour les Bibliothèques du Champ freudien; auxquels s¹ajoutent les préposés

-          à la trésorerie, Patricia Johansson-Rosen,

-          au site, Miquel Bassols et Oscar Ventura,

-          au volume de la Rencontre et aux pré-publications des simultanées, Nathalie Georges et André Soueix,

-          à la librairie, Nathalie Georges,

-          aux festivités, Martine Bartholini-Soueix

-          à l’accueil des participants et des invités du Champ freudien, Anne-Charlotte Gauthier.

 Marie-Hélène Brousse et Éric Laurent ont accepté de participer à la Commission scientifique de cette Rencontre, chargée du programme et des publications avec les six responsables des simultanées, André Soueix et Nathalie Georges.

 Une rubrique sera consacrée à la XIIe Rencontre dans ce Courrier dès mai et les inscriptions ouvertes à la fin du mois de juin.

 

 Judith Miller