LA QUOTIDIENNE
n° 14 - vendredi 23 juin 2000
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SOMMAIRE
- Editorial
- *L'Un nuit !*, par Paulo Siqueira (Paris)
- *Flash of lightning*, par Armand Zaloszyc (Strasbourg)
- *La feminisation de l'os*, par Antoni Vicens (Barcelone)
- *L'ex-sistence d'un dire *, par Leonor Curti (Buenos Aires)
- Une Ecole commence : la ELP
- Acte de candidature
- Documents AMP
- Nouvelles
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EDITORIAL : Seance et serie
1 - Il n'est pas vrai que la verite s'oppose a la stupefaction
(*asombro*). Lacan cite a ce propos le poete : *le vrai est toujours
neuf* (Max Jacob). Le concept de la verite en psychanalyse inclut le
temps.
2 - Ceci reste vrai meme si l'on en vient a ravaler la fonction de la
verite a n'etre qu'un effet de signifiant connote d'impuissance : elle
n'en devient que plus ephemere.
3 - Il n'est pas vrai que la serie signifie necessairement regularite,
automaton, ennui. Il est fondamental de bien saisir cela. En effet, la
pratique de la psychanalyse procede par serie-de-seances ; si la
regularite y est necessaire, c'est pour favoriser la surprise ;
l'automaton est ici condition de la tuche.
4 - Il y a serie et serie. Il y a la serie previsible, sans surprise, la
*lawlike sequence*, dont la loi est donnee a l'avance ; elle s'inscrit
dans la logique du tout et de l'exception (*sexuation male*). Dans le
regime dit du *pas-tout*, la serie est essentielle, mais c'est en tant
que structuralement imprevisible, serait-elle, dans le fait, aussi
reguliere que l'autre : c'est que la loi n'en est pas donnee a l'avance.
Une cure d'orientation lacanienne, l'experience subjective qui s'abrite
sous ce mot, se supporte d'une serie de seances qui est de cet ordre, a
savoir *lawless* (*hors-la-loi*, ce qui n'est pas l'arbitraire).
5 - L'ennui prend sa place dans la serie des affects d'Autre Chose que
Lacan enumere. Dire cela est interpreter l'ennui, ce n'est pas le proner
: rien a voir. Les affects sont trompeurs, a l'exception de l'angoisse,
mere de la certitude. La prend sa source l'acte qui ne peut que
s'autoriser de lui-meme, pour prendre son elan de
l'Autre-qui-n'existe-pas. - Jacques-Alain Miller
Nota bene : sur la distinction du *lawlike* et du *lawless*, voir mon
article *Les algorithmes de la psychanalyse*, paru dans *Ornicar?*, n°
16, 1978, pp. 14-31. Il s'agit d'une distinction appartenant a la
logique intuitionniste ; elle est a la racine de la construction par
Lacan de la notion du *pas-tout* ; je la tiens pour essentielle a la
theorie de la seance analytique, theme de notre Rencontre.
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LA DERNIERE SEMAINE
Lundi commencera la derniere semaine de *La Quotidienne*, dont le
dernier numero sera celui du vendredi 30 juin. On s'efforcera de
diffuser l'ensemble des textes parvenus entre maintenant et jeudi 29
juin 12h00 de Paris. La liste recapitulative des auteurs ayant ecrit
pour *La Quotidienne* sera diffusee a la suite.
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L'UN NUIT !
par Paulo Siqueira
*. le monde est bien etrange - habitude et ennui ont tellement pris le
dessus.* (Soren Kierkegaard in *Ou bien. Ou bien*, *L'Assolement*,
collection Tel, Gallimard, page 223).
Force est de constater que l'ennui est, selon les uns, *la mere de tous
les vices* (c'est le cas de Kierkegaard), alors que, pour d'autres,
l'ennui, c'est le vrai serieux, il a son poids de reel, et on peut meme
citer Lacan a la rescousse pour defendre la necessite de s'ennuyer, seul
et ensemble tout a la fois.
Celui ou celle qui cherche a faire sortir le groupe de l'ennui cree par
la routine, les sentiers battus, la repetition, bref l'automaton, est,
tot ou tard, l'objet de tous les reproches, sinon de l'accusation de
vouloir etre le Grand Manitou, l'Un seul, le Maitre, et que sais-je
d'autre. Il s'ensuit que, mis bon gre mal gre a la place de l'Un pour
tous qui dit a tous ce qu'il faut penser pour l'Un, l'on finit par
conclure que l'Un nuit !
Or, c'est la ou l'on pourrait changer quelque chose dans le groupe
psychanalytique. La condition necessaire pour ce changement, n'est-ce
pas de laisser une place a l'Extime la ou le collectif s'attend a avoir
de l'Un, ou du plus-Un, pour completer l'Autre ?
Mais pour que l'Extime joue ce role, il aurait besoin de s'introduire,
non pas comme un Bien necessaire, mais comme un *superflu* dont on ne
peut se passer que quand on arrive a s'en servir a bon escient.
Et si l'Extime etait celui qui trouve comme issue pour l'ennui
collectif, de nous faire rire par une politique permanente du *Witz* ?
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FLASH OF LIGHTNING
par Armand Zaloszyc
Dans sa *Note prealable* du 15 juin pour la discussion du Conseil de
l'ECF, Jacques-Alain Miller conclut un *Nota-bene* par une exhortation
aux membres de l'Ecole : *Collegues, vous avez maintenant une dizaine de
jours pour avoir une incidence sur la derniere reunion de votre
Conseil.*
Je desire dire en quelques mots l'effet d'eclair que m'a fait ce propos
(l'eclair generalement n'est pas absent des orages ou se produit le
tonnerre), non sans remarquer d'abord que, par sa *note prealable*,
Jacques-Alain Miller accomplit deja le mouvement de reagir a
l'exhortation par laquelle il appelle chacun a y reagir.
Cette exhortation comporte, de plus, un element d'urgence conclusive :
si tu veux avoir une incidence sur l'orientation de ton Ecole, sache
conclure ta deliberation en la soumettant au jugement de tes collegues
et en considerant toujours la prochaine reunion du Conseil comme si elle
devait etre la derniere. *Hic Rhodus, hic salta.*
Je voudrais a present dire ce que j'ai vu en eclair :
1. La these de Lacan sur l'Ecole est un developpement, une consequence
de la these de Freud dans sa *Massenpsychologie* : la relation
hypnotique est une formation en foule a deux. *L'hypnose, commente
Freud, n'est pas un bon objet de comparaison avec la formation en foule
parce qu'elle est bien plutot identique (*identisch*) a elle.* Ceci veut
dire que le groupe realise une relation hypnotique a (n+1) personnes,
avec n ? 1, ce 1 etant le meneur.
Double consequence immediate de la these freudienne :
a) La relation analytique se presente aussi comme un groupe a deux.
b) Elle use du transfert pour marcher a contre-pente de la relation de
type hypnotique que comporte le groupe a deux. (Dans son premier
enseignement, Lacan va deja a contre-pente en introduisant dans la
relation analytique l'Autre comme tiers.)
A ces deux consequences immediates de la these de Freud, Lacan en ajoute
une troisieme : c'est que le groupe analytique, qui est aussi un groupe
a (n+1) (ou bien un groupe a n qui, par structure de groupe freudien,
secrete son plus-un), lui aussi doit marcher a contre-pente de la
relation hypnotique.
Dans les premiers temps de l'ECF, on opposait volontiers groupe et
discours analytique (comme Lacan l'avait fait pour caracteriser ce
qu'etait devenue l'EFP). Il est equivalent, en vertu de ce qui precede
(l'*identisch* de Freud), d'opposer Ecole et hypnose. Bien sur, ceci
necessite une explicitation.
2. Comment Lacan a-t-il voulu realiser que ce qu'il a appele *Ecole*
soit un collectif qui aille a contre-pente de la relation hypnotique ?
Il aura, pour cela, etabli sa fondation sur deux piliers, avec pour
ciment son enseignement, que l'Ecole avait pour fonction de proteger et
de developper, comme l'a souligne Jacques-Alain Miller. Ces deux
piliers, comme c'est l'usage de les appeler, sont la passe et le cartel.
Du point de perspective ou je me place, passe et cartel sont des moyens
de l'Ecole de marcher contre l'hypnose : l'AE est celui dont on fait le
pari qu'il sera en mesure de refaire sa passe sans cesse, autrement dit
celui dont on fait le pari qu'il ne cessera pas de s'autoriser de
lui-meme. C'est a partir de la que vaudra sa tache : *Devenir
responsable du progres de l'Ecole, devenir psychanalyste de son
experience meme.* C'est la part decisive, qui multiplie les exceptions
et fonde le un par un. Le cartel, quant a lui, prend une part dans la
marche contre la relation hypnotique en demandant de chacun un produit
qu'il autorise de lui-meme (meme si c'est aussi de quelques autres), non
collectif.
S'il y a une contradiction entre le discours analytique et le groupe,
l'Ecole est le lieu de cette contradiction qui sans cesse se repete.
Rien n'est joue d'avance - c'est l'incidence de S de A barre - et c'est
le desir qui est appele ici a s'exercer. Il se peut que l'Ecole se
degrade en SAMCDA, et Jacques-Alain Miller montre dans son *Intervention
sur le mutualisme* que SAMCDA n'est pas un nom segregatif pour le groupe
d'en face, mais d'abord le nom du concept de cette contradiction interne
meme (c'est-a-dire, comme il le precise, l'affaire incessante que chacun
doit traiter pour lui-meme, conformement a l'equivalence freudienne de
l'hypnose et du groupe).
3. Dans ces conditions, ce a quoi Lacan avait laisse, comme pierre
d'attente, son nom traditionnel de hierarchie peut-il rester a l'abri de
ce mouvement ? Il est deja evident que non : le Conseil, le Directoire,
les appareils d'orientation, d'administration, de gestion de l'Ecole,
qu'attendre d'eux ? Qu'ils n'entravent pas ce progres, cette marche de
l'Ecole a contre-pente de la relation hypnotique, et meme qu'ils la
facilitent.
Beaucoup de choses, a cet egard, ont ete faites a l'ECF par le passe, et
qui entrent dans la grande orientation desegregative que Jacques-Alain
Miller nous a fait voir comme leur principe lors de son Seminaire de
politique lacanienne : la representation elective dans les instances, la
permutation obligee et toujours plus large, etc, en ont ete des etapes.
Mais c'est un pas radicalement nouveau de proposer que, par la voie du
debat *on-line*, chacun ait une incidence dans la reunion du Conseil,
c'est-a-dire entre en direct a tout moment dans la discussion sur
l'orientation de l'Ecole : le un par un renverse le sens de la
hierarchie, ainsi coherent avec le concept de l'Ecole, et ce sera par la
voie des objections aussi bien (l'objection est objection a
l'homogeneite unanimiste, elle ne se confond pas avec l'opposition qui
vire a l'homogeneite reactive).
Orages, tempetes, tonnerres, eclairs, o meteores, nous voici donc si
proches du tourbillon ? Quelle y sera notre boussole ? Nous l'avons deja
entre les mains, mais nous peinons a nous en servir. Il nous faudra
pourtant nous y efforcer si nous voulons qu'il n'arrive pas que
l'analyse depose les armes devant les impasses croissantes de la
civilisation.
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LA FEMINISATION DE L'OS
par Antoni Vicens
La Escuela es el dispositivo preparado para poner al trabajo lo
interminable del psicoanalisis (*No existe un x que no sea variable de
la funcion fi*). Eso interminable ha recibido en la historia del
psicoanalisis diversos nombres: transferencia, pulsion, interpretacion,
pulsion de muerte, formacion del analista, deseo del analista, analista
partenaire-sintoma, Escuela. Los conceptos fundamentales, los que marcan
la diferencia entre el psicoanalisis y todo lo demas, tienen el valor de
la incompletud de base de la teoria y vectorializan el trabajo
post-analitico.
(Traslado ahora, a una dimension de Escuela, terminos que Jacques-Alain
Miller introduce en *El hueso de un analisis* para hablar de la cura
analitica.) Estos conceptos fundamentales, entendidos como una funcion
que da lugar al no-todo, mantienen el nudo entre el analisis en
extension y el analisis en intension. Sostienen la posibilidad de
nuestro goce de Una lengua: el lacaniano. Son la posibilidad de
Otrificacion -de feminizacion- de la institucion. Son nuestro elemento
extimo (y aqui elemento ha de entenderse tambien como el aire que
respiramos o el oceano en el que buceamos): un goce envuelto en su
propia contiguidad, una recursion interna al discurso de la teoria.
Cuando, en el goce femenino, Jacques-Alain Miller situa dos axiomas: la
necesidad de hablar para amar y la de amar para gozar, esta definiendo
tambien el arte de la politica. En efecto, senyalan que se requieren la
palabra y el Uno para hacer signo de goce.
La Escuela es el dispositivo para hacer signo del goce del analista. Ese
goce, debe tratarlo como Uno; y debe hacerlo presente: no es ni el
pasado de un analisis, ni el futuro de lo interminable. Es el presente
incluido en el futuro anterior; es la necesidad incluida en la
contingencia del presente. Es la posibilidad de hacer un Uno no falico.
Es la presencia en la palabra de nuestra falta-ser (que escribo asi,
como en ingles es *want to be*). Es la proposicion: *No todo x es
variable de la funcion fi*: lo cual nos deja en falta seca.
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L'EX-SISTENCE D'UN DIRE QUI ORIENTE
par Leonor Curti
Es la aspiracion de toda Escuela estar integrada por miembros con una
posicion de enunciacion propia.
Dicha enunciacion, si toca lo real como imposible de cada uno, vuelve
posible la emergencia de un decir que ex -sista, que descomplete, que
vuelva inconsistente la vertiente institucional de la Escuela, que
siempre, por estructura, amenaza con desconocer lo real. Habria Escuela
alli donde un decir que ex -sista lo verifique.
Un decir de escuela es de cada uno, propio, pero no sin los otros, y por
que no, para los otros tambien. Es sintomatico, orientado por lo real ,
y no segregativo.
Entiendo, extremando el planteo, que no segregativo implica asimismo, el
esfuerzo de llevar el modo en que el discurso analitico trata lo real, a
otros decires que se orienten de manera diversa, estando asi a la altura
de su epoca.
Siguiendo a Lacan, que en la *Proposicion* situa al analista en el Sq,
un decir que al exponerse consienta a ser reducido a *un decir
cualquiera*, en tanto participe de otros decires. Que se haga escuchar y
que se deje utilizar. Que, en tanto novedoso, descomplete; y en su
contingencia, nos arranque del suenyo de la repeticion y nos abra a lo
nuevo.
Si ademas, tiene consecuencias en la comunidad psicoanalitica, si
orienta politicamente, entonces nos encontramos con que la Escuela Una
es una experiencia posible para cada uno de los que la constituyamos.
Ahora , unas palabras sobre la discresion, cuestion que me evocara a
Baltasar Gracian.
El discreto es tambien prudente. Dice Gracian, en el aforismo 148 de *El
arte de la prudencia* que esta, es la virtud que mas se necesita en el
arte de conversar, donde importa *mas la discresion que la elocuencia*.
Nos dice, tambien que la brevedad es util, y *gana por lo cortes lo que
pierde por lo corto. Lo bueno, si breve, dos veces bueno...* (aforismo
105), siendo el prudente el que esta advertido de que la verdad solo es
medio-dicha.
Creo que es una buena combinacion: discresion, prudencia, brevedad, no
querer decir todo. Combinacion que nos puede ser util hoy, con la
proximidad de la Escuela Una.
22 de Junio de 2000
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UNE ECOLE COMMENCE : LA ELP
*Allocution de la Presidente de l'ELP
lors de la constitution de la Communaute de Catalogne*
Hoy 20 de junio de 2000, se constituye la Comunidad de Catalunya de la
ELP.
A esta primera le seguiran la Comunidades de Madrid, la del Pais Vasco y
sus Sedes de Bilbao y Donostia-San Sebastian, la de Galicia,la Comunidad
Valenciana y la de Aragon y por el momento las Sedes de Andalucia.
Estamos haciendo realidad lo que fuimos gestando en estos dos anyos
pasados de formacion de la Escuela.
Al principio considerabamos que la Escuela que queriamos, era una
Escuela lejana a nuestros problemas locales y cotidianos. Se trataba de
no permitir que los problemas de cada lugar afectaran al trabajo de
Escuela. Nos queriamos librar de las dificultades del pasado, dejando
*afuera* estas cuestiones.
El *dentro-afuera* son entidades problematicas. A la logica del discurso
analitico le conviene la topologia que se deriva del concepto de
extimidad. En el seno de lo intimo lo mas ajeno, en lo mas ajeno el
encuentro con lo intimo.
La estructura que fuimos forjando para la ELP, es el primer paso para
construir una Escuela que se mantenga alerta frente a la tendencia de
los analistas a forjar instituciones que terminan defendiendose del
discurso analitico.
Desde luego la contingencia de la Declaracion de la Escuela Una, que
nombraba lo que ha sido nuestra orientacion en el C.F., nos permitio
salir del impasse, con el que nos topabamos cada vez. La Escuela de las
Comunidades y Sedes, ha sido una escansion fundamental en nuestra
andadura, que no permite ningun confort, pues como psicoanalistas
sabemos que el confort y el deseo no se llevan bien.
¿Como seguir manteniendo viva esta logica de la Escuela Una que lo que
circunda es un real frente al que hay que seguir despiertos?
Una formula que he leido en alguno de los textos de JAM en *La
Quotidienne*, habla de una Escuela que sea merecedora de una
tranferencia positiva hacia ella. Una Escuela que en su seno forme a
nuevas generaciones de analistas.
Para ello, incluso antes de su Fundacion, ha contado con un cartel para
posibilitar la entrada a la Escuela por la via del pase. No quedar
reducida la entrada a las Escuelas a la via del trabajo, permite que
nuevas generaciones no tengan que esperar el paso de los anyos para ser
miembros de ellas. Uno de los lugares privilegiados para encontrarnos
con las sorpresas y los imprevistos en una Escuela Lacaniana es el
dispositivo del pase.
La Conversacion sin fronteras, tambien ha favorecido la sorpresa.
Si echamos la vista a este ultimo tiempo en la formacion de la Escuela,
encontraremos que cada uno ha sido autor de ella. Por ello, a partir de
ahora, cualquier cuestion de interes que ocurra en cualquier Comunidad o
Sede nos incumbe, nos interesa.
Para terminar:
Que sea la Comunidad de Catalunya la que primero se constituya, tiene
todo su valor. Esta Comunidad desde el comienzo de la historia del
psicoanalisis lacaniano en Espanya, ha sido una referencia fundamental.
Y si lo fue en el pasado del psicoanalisis lacaniano, lo ha seguido
siendo en la nueva Escuela que hemos fundado, pero esta vez, ademas de
por el *trabajo bien hecho*, *por ser la palanca que nos ha permitido a
*todos* elevar *lo sintomatico* a la categoria de *sinthome*. - Mercedes
de Francisco, Barcelona 20.05.2000
***
*Commentaire pour LQ*
En la primera alocucion como Directora de la Comunidad de Catalunya de
la ELP retome, varios de los puntos del texto de mi presentacion de
candidatura. En esta, enuncio mi deseo de colaborar y participar en la
experiencia de Escuela que la ELP ha iniciado, experiencia de Escuela
orientada en la via de la Escuela Una. Una Escuela, tal como se afirma
en la *Declaracion de la Escuela Una* en la que los miembros no reclaman
en la sociedad ningun privilegio de extraterritorialidad sino que se
activan en la vida cotidiana y en la vida intelectual de su tiempo para
hacer pasar lo que de la politica lacaniana es susceptible de ser
transmitido a todos, y de tener una incidencia real. Una Escuela que no
retrocede *no rinde armas ante los impasses crecientes de la
civilizacion*.
La referencia a la EU nos permite entender, pues, la Escuela de las
Sedes y las Comunidades, tal como destaca la presidenta de la ELP
Mercedes de Francisco en su intervencion del martes en la Asamblea de la
CdC; nos permite orientar lo *local* entendiendo que el trabajo en la
Escuela se articula a una modalidad de trabajo indisoluble a la
formacion, a la transferencia de trabajo que implica poner a prueba la
ensenyanza de Lacan, asi psicoanalisis en extension y en intension se
articulan en punto que es la formacion de los analistas, la experiencia
de la Escuela del pase, y se relanza en el deseo de cada uno.
La experiencia de Escuela se sustenta en el deseo y la responsabilidad
de sus miembros y en la apertura a la invencion que la transferencia de
trabajo y la *affectio societatis* aportan. Destaco este punto para
nuestra comunidad: la transferencia de trabajo y la *affectio
societatis* son cimientos a partir de los cuales se construye, se
inventa, y la modalidad de la Conversacion como modalidad de tratar lo
imposible del grupo analitico, lo real del grupo analitico, mantenida y
ejercitada en la logica del uno por uno es un instrumento que permite
relanzar la transferencia de trabajo hacia la Escuela, permite surgir lo
nuevo.
En mi alocucion del martes pedi a mis colegas de la CdC su colaboracion
con esta nueva junta, Hay muchas cosas que hacer en esta nueva Escuela,
a diferentes niveles, en las distintas Comunidades, en la orientacion
que nos aporta la via ya iniciada de la Escuela Una; hay tareas y
actividades que emprender e inventar y otras que continuar y sostener,
en esta nueva etapa que nos concierne. Por la participacion y el buen
hacer de los miembros de la CdC en la Asamblea de constitucion de la
Comunidad y por las respuestas recibidas, uno por uno, se que cuento con
su colaboracion, de hecho, contamos en este nuevo proyecto con el deseo
y la transferencia de trabajo de cada uno de los miembros de la CdC con
la experiencia de Escuela en la cual estamos inmersos. - Elvira
Guilanya, 23 Junio 2000
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DOCUMENTS AMP
*Lettre aux AE 1998-2000*
Chers collegues,
Lors d'une seance pleniere de la prochaine Rencontre de Buenos Aires, le
17 juillet, de 10h a13h, la parole sera donnee aux AE nommes depuis deux
ans. Vous etes du nombre.
Quel sera le contexte de cette seance ? Nombre des presents auront en
memoire les sequences des AE lors des Rencontres et Congres precedents ;
la procedure de la passe est desormais bien installee dans les Ecoles du
Champ freudien ; enfin, la majorite a deja entendu l'un ou l'autre
d'entre vous a une occasion ou a une autre.
A Paris 94, a Buenos Aires 96, a Barcelone 98, une stricte discipline
oratoire avait permis d'ecouter successivement une dizaine
d'interventions ; on ne voit pas qu'il ne puisse en etre de meme a
nouveau en juillet 2000. Cela suppose l'engagement de chacun a respecter
cette discipline.
Le 13 juin 1994, j'ecrivais aux AE : *Ma preference va a la formule
suivante : des interventions dont la norme soit 5 minutes, avec une
tolerance jusqu'a 7 ou 8, mais en aucun cas plus de 9 - un minuteur
faisant foi. J'exclus que l'on donne son accord pour ne pas respecter
ces dispositions le moment venu. Les reponses aux questions devront se
tenir dans les limites de la replique.*
Comme cette fois vous etes six, rien ne s'oppose a modifier cette norme,
pour vous laisser une plage de 15 mn chacun. On pourra laisser le
minuteur de cote. Vous aurez ainsi la parole durant 1h30. La meme duree
sera consacree au dialogue avec le public.
La redaction de l'intervention devra parvenir a Flory Kruger le vendredi
7 juillet au soir ou le samedi 8 au matin. Nous en prendrons
connaissance aussitot, et communiquerons les textes aux traducteurs.
Sur le theme des interventions, je vous redis ce que j'ecrivais deja en
1994 :
*Si je devais definir ce que serait *une bonne intervention*, je dirais
que c'est un expose bien centre, non diffluent, allant droit au but, car
bref, destine a 1000 personnes, et traduit pour la grande majorite du
public. Il devrait toucher a un point de l'experience subjective, un
point singulier et, a la fois, susceptible de se projeter dans
l'ensemble du Champ freudien. C'est certainement epineux. Il me semble
que vous ne devriez pas hesiter, si cela se trouve, a reprendre et
affiner tel point deja presente par vous, car le contexte sera
different.*
J'ajoute qu'aujourd'hui, en cette annee 2000, vous serez
vraisemblablement sollicites de prendre position sur les grands
problemes de la pratique (*la seance*, par exemple), mais aussi sur ceux
de l'institution. La hate n'est pas une fonction inamicale a la
pensee...
Bien cordialement, Jacques-Alain Miller
Paris, le 23 juin 2000
Les AE concernes sont : Guillermo Belaga, Gabriela Dargenton, Leda
Guimaraes, Patrick Monribot, Vicente Palomera, Marie-Helene Roch.
Copie a Judith Miller pour la Fondation, Samuel Basz et Flory Kruger
pour la Commission de la Rencontre.
(Cette lettre est une version actualisee de celles que j'avais adressees
aux AE en 94, 96, et 98).
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ACTE DE CANDIDATURE
Gerardo Ruben Mansur (EOL)
Por lo que implica el presente y para el futuro del psicoanalisis en el
mundo la fundacion de La Escuela Una presencia ya en acto con
consecuencias. Por la implicacion en la causa que convoca: presento mi
candidatura para el Comite de Accion de la Escuela Una.
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NOUVELLES
- Sur la liste ecf-debats, on a pu lire hier une contribution de Patrick
Monribot, repondant a l'article de Pierre Sidon paru dans *LQ* ; l'AE
ecrit notamment : *Au-dela de la qualite attendue d'une prestation d'AE,
le retour qui en est fait - (de qui ? de quelle place ? et a qui ?),
qu'il soit bon ou mauvais d'ailleurs, induit cet effet incontournable de
faire de l'AE une cerise et du colloque un gateau. Le colloque est le
dessert travaille des activites ACF, parfois tres savoureux puisqu'on en
redemande bien legitimement... Cependant un *accident* est vite arrive
car la cerise est rarement denoyautee. C'est le reel qui reste en
travers de la gorge. Le *ça ne passe pas* de *l'indigestion*, au mieux
interprete alors le gourmet *deçu*, et, au pire, fait consister l'Autre
qui saurait ce que veut dire *jeter la verite a la figure*. De cela,
nous pouvons nous passer.*
- Sur la liste Ines, mercredi, on pouvait lire un mail de Lisbeth Ponce,
qui pose la question suivante : *Me pregunto porque es tan dificil
ponernos de acuerdo en algo que de antemano ya sabemos que queremos?,
porque se sigue llenando este espacio (INES) que es para trabajar,
producir; de *dimes y diretes*, de suposiciones de *grupos*, de
irrespetos?. No fue lo que de alguna manera paso en la Escuela del Campo
Freudiano de Caracas ahora en disolucion, espacio de trabajo, de
produccion que tambien fue invadido de esta manera? Que nos pasa que no
lo podemos detener, que no lo podemos dialectizar, elaborar?*
- Archives de La Quotidienne : l'ensemble des numeros parus de *La
Quotidienne* est consultable sur le site de l'Ecole Une, *Scilicet*, en
couleurs ; Webmaster : Pierre Sidon.
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LA QUOTIDIENNE Lettre d'information de l'AMP publiee a Paris
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Adresser les textes de la maniere suivante :
objet : LQ (suivi du titre)
adresse : jam@easynet.fr
textes attaches en RTF uniquement
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Responsable de la publication : le delegue general
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