LA QUOTIDIENNE

n° 16 - mardi 27 juin 2000

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SOMMAIRE
- Editorial
- *Le reveil de la garantie*, par Pierre-Gilles Gueguen (Paris)
- *Ecrire le silence*, par Eric Laurent (Paris)
- *L'Ecole extime*, par Jean-Pierre Klotz (Bordeaux)
- *Como entrar a la Escuela Una?*, par Beatriz Udenio (Bs As)
- Actes de candidature
- Nouvelles
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EDITORIAL

*LQ* publie une contribution, datee d'aujourd'hui, du Directeur de
l'ECF, consacree au probleme de la garantie dans cette Ecole ; c'est, a
mon avis, un texte appele a faire reference sur la question. Eric
Laurent, cite dans les articles parus hier de Sandra Grostein et Marcelo
Veras, repond aujoud'hui dans *LQ*. Jean-Pierre Klotz, promoteur de
*l'Ecole plus-une*, propose maintenant *l'Ecole extime*. Enfin, apres
ces trois textes français, Beatriz Udenio, depuis Buenos Aires, imagine
une entree a l'Ecole Une par la voie du symptome. Encore trois numeros a
paraitre de *LQ*, qui s'arrete vendredi. - JAM
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LE REVEIL DE LA GARANTIE

par Pierre-Gilles Gueguen

La garantie aujourd'hui est en crise. C'est une crise molle, *soft*,
alors que la passe connait a l'occasion des crises spectaculaires, des
contestations bruyantes, le desir y est a l'oeuvre. Cela est logique car
la garantie fonctionne sans eclat, et ceci de structure : la commission
nomme chaque annee quelques AME, et, du moins a l'ECF, il n'y a pas de
contestation, tout juste un peu de depit de la part de ceux qui ne sont
pas encore nommes mais qui attendent avec sagesse, sachant qu'avec le
temps leur tour viendra. La crise est *soft* mais elle est la.

Pourquoi dire que cette instance est en crise alors que precisement elle
fonctionne tout tranquillement et que la Commission peut tres bien
continuer a nommer regulierement ceux des collegues qui lui semblent
avoir fait preuve de discernement et de ponderation, reçoivent depuis
longtemps des patients, et ont fait a l'occasion des exposes de qualite
et donne leur concours au fonctionnement des instances de l'Ecole ?
N'a-t-elle pas a remplir un role politique de stabilite et de permanence
? Lacan n'a-t-il pas voulu confier a la passe la fonction epistemique
pour l'Ecole et a la garantie la fonction politique ?

Je vois aujourd'hui dans la crise de la garantie une autre dimension. Il
est vrai que la Commission est en crise, qu'elle n'a plus de libido,
qu'elle est essoufflee. Cela fait, a vrai dire, beau temps qu'elle est
asthmatique. Non pas qu'elle n'ait pas pu nommer certains collegues qui
certainement le meriteraient autant que d'autres l'ont auparavant
merite, mais justement a cause de cela. Dans le *autant que d'autres* se
trouve le principe meme du ravalement de l'instance. Nous avons perdu de
vue quelles sont ses finalites epistemiques et politiques au sens de la
politique pour l'Ecole de la passe. Nous confondons a propos de la
garantie le politique avec le respectable aux yeux du monde et
l'epistemique avec la production occasionnelle de travaux cliniques. Or
si cela est important, cela ne suffit pas.

Nous avons bien l'idee que la garantie a un role politique externe et
interne : presenter a l'exterieur de l'Ecole des praticiens dont
l'experience est reconnue, presenter a l'interieur des analystes
susceptibles de recevoir des patients avec competence. Or, c'est une
conception du politique qui n'est pas loin du mutualisme ou de la
reconnaissance professionnelle. Si nous continuons sur cette voie la
commission de la garantie ne sera plus qu'une instance de cooptation.

Lacan n'avait pas a l'endroit de la garantie une grande passion, mais il
donnait a ce titre le poids de son autorite morale et scientifique et a
ceux auxquels le jury decernait le titre, la charge d'etre a la hauteur.
Aujourd'hui, l'Ecole compte beaucoup d'AME et il n'est pas vrai qu'ils
l'illustrent a l'exterieur et non plus a l'interieur, du moins pas plus
que d'autres collegues et certainement moins que les AE qui dans le
monde de l'AMP ont un prestige lie a une performance reconnue de tous et
demontree. Aujourd'hui la Commission de la garantie ploie sous le faix
anesthesiant de ceux qu'elle a nommes au fil du temps.

 Que serait donc illustrer la garantie ? Certains collegues en
temoignent au plan analytique, par exemple dans le choix des passeurs,
au plan epistemique en publiant des travaux qui innovent, au plan
politique en etant partie prenante des enjeux actuels. Il y a en effet
des AME qui sont au vif des questions de l'Ecole et qui interviennent
dans les debats les plus cruciaux et les crises les plus vives. Ceux-la,
mais ceux-la seulement (et ils sont tres minoritaires), qui, mettant a
ciel ouvert leur maniere propre, singuliere, d'incider dans la
Conversation, peuvent dire a travers differents canaux, quelle Ecole
pour la psychanalyse ils veulent produire.

A cote de ceux la, combien sont endormis, quasi-retraites, et veillent a
ce que le temps passe dans le confort ? Ce phenomene est sans doute plus
aigu dans notre Ecole que dans d'autres car elle est plus ancienne. Dans
d'autres lieux le titre d'AME est un enjeu veritable ou l'a ete au
moment de la creation des Ecoles et de ce fait il est investi d'un
quantum d'affect qui lui donne plus de prix et met l'AME dans le vif de
la discussion. Il n'en est pas ainsi ou il n'en est plus ainsi dans
l'ECF.

Etre AME du temps de Lacan c'etait soutenir au sein de la communaute
analytique ou l'IPA etait majoritaire une position de subversion.
Aujourd'hui la subversion que Lacan evoquait dans *subversion du sujet*
laisse place au voeu d'integration comme le notait un jour J.A. Miller
dans un texte du bulletin *Bref* (cahier du seminaire des sept seances).
Comment reinteresser ceux des AME qui se sont endormis aux enjeux
epistemiques, politiques et analytiques ? Comment ne pas faire des AME
de nouveaux *agreges* ? La commission de la garantie doit reflechir a
partir de ces donnees et non pas a partir des questions liees a la
delivrance du titre, car a quoi servirait de nommer de nouveaux AME si
c'est pour attacher de nouveaux collegues au lourd et lent chariot de
Morphee ?

27 juin 2000
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ECRIRE LE SILENCE

par Eric Laurent

Dans son texte publie dans *La Quotidienne* n° 15, hier 26 juin, Sandra
Grostein se refere aux developpements que j'ai pu faire critiquant la
*politique du bloc homogene*. Elle reconnait dans l'idee du *Comite
Gestor* une forme du principe mecanique que j'isolais dans cette
methode. Elle decrit de façon tres parlante la genese de cette idee.

En reponse a un *affaiblissement du Un* dans l'EBP, la reponse a ete
l'unification du Directoire et du Conseil. C'est bien *la methode qui
consiste a constituer des instances unifiees, homogenes, alors qu'elles
correspondent a des niveaux institutionnels differents ou des fonctions
analytiques distinctes*.

Sandra poursuit son analyse et propose une analyse de la façon dont
l'idee est venue. *L'idee de cette fusion fut, de mon point de vue,
l'adaptation hative d'une proposition faite par Miller en Espagne. Au
lieu de reunir, comme il l'avait propose, en une seule charge les
fonctions de Directeur et de President du Conseil, on a opte pour
l'unification du Directoire et du Conseil sous le mode d'un comite de
gestion.*

Le glissement a partir de la solution espagnole est du meme ordre que ce
qui s'etait produit dans les suites du Comite de coordination dans
l'ECF. Le *Comite de coordination* (formule proposee par J.A. Miller au
Conseil de l'epoque) a ete la bonne reponse a un moment donne, dans un
contexte ou le Directoire s'etait retire. C'etait une creation de
circonstance, *mixte ou hybride de Conseil et de Directoire*, comme
l'ecrit Patricia Johansson-Rosen. Ce n'etait pas le prototype d'une
instance d'un nouveau genre, a prendre pour modele et a rendre
permanente.

Il est urgent de s'apercevoir de la pente logique qui sous-tend ces
derapages. Une fois installee, la methode se developpe sans cesse. Dans
l'ECF, la serie s'est amplifiee avec la soiree Conseil + Directoire +
Garantie + AE. Elle s'est poursuivie avec le couplage Garantie + ACF.
Elle s'est recemment illustree par l'idee d'une instance unique Conseil
+ Directoire + Bureau national + *Comite des sages* pour mettre au point
la reforme des ACF.

Nous avons maintenant la demonstration que la *methode* peut passer la
barriere entre les Ecoles de l'AMP. Il faut se rendre compte du fait
qu'installer des instances de ce genre serait en totale contradiction
avec le mouvement vers l'Ecole-Une. Sandra nous aide a le voir, car elle
poursuit les consequences qu'emporte cette methode au-dela du point ou
je les isole. Elle isole trois resultats funestes de la methode. Le
premier est que l'impossibilite de soutenir l'unite de l'Ecole a partir
des instances provoque un mepris pour ces statuts et une exaltation de
*l'Instance homogene*. Le second est que l'exaltation du un homogene
provoque la phobie de l'exception. Ou bien elle est integree, ou bien
elle est violemment rejetee. Enfin, il se produit un effet paradoxal
d'affaiblissement de l'unite de l'Ecole par impossibilite de se parler.
Toute critique de l'instance est entendue comme *attaque de l'Un*.

Ces consequences aperçues dans leur serie portent nos regards vers
l'avenir. Nous ne pouvons nous satisfaire de ce que nous avons deja
repere. Si nous ne reagissons pas tout de suite, nous aurons affaire a
d'autres effets du virus *mutualiste*. Cela implique une lutte constante
contre la routine, pour ne pas se laisser bercer par les voix
rassurantes qui disent : *Mais non, tout va bien*, pendant que les virus
galopent.

C'est pour cela que je ne peux suivre Marcelo Veras, lorsque dans le
meme numero de *La Quotidienne*, il considere que nous sommes
suffisamment garantis contre les effets pervers de la *politique du bloc
homogene* par le fait que ce Comite n'a pas comme *ideal, la qualite
totale*. Il ne suffit pas qu'il ne veuille pas servir les ideaux du tout
pour ne pas le faire de fait. Il est tout a fait vrai que l'alterite que
nous recherchons dans l'Ecole n'est pas celle du lointain, de l'etranger
au loin. L'epoque de l'Ecole Une, l'epoque de la mondialisation de
l'association, fait qu'il n'y a plus de lointain en ce sens. Il nous
faut une interaction *autre*, entre chacun de nous dans chaque Ecole.
C'est la solidarite avec le S(A barre) qu'evoquait Graciela Brodsky.
C'est par la que l'Ecole pourra repondre aux voeux de Marcelo. Il
souhaite une Ecole *Autre pour chacun de ses membres*. Elle ne le sera
que si ses instances savent se defaire du penchant a l'homogene.

Rompre avec cela de la bonne façon, c'est faire en sorte : que
s'expriment des opinions au *un par un* ; qu'entre les instances il y
ait interaction dialectique ; que nous ne soyons pas ligotes par des
accords homogenes obtenus par la methode plus plus ; que l'Ecole soit
davantage logiquement russelienne.

Rimbaud dit : *J'ecrivais des silences, notais l'inexprimable, fixais
des vertiges.* Nos voeux sont plus modestes. Nous voulons ecrire le
silence pour qu'il se brise, et fixer l'homogene pour qu'il se defasse
dans la difference.

Le 27 juin 2000
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DE L'ECOLE PLUS-UNE A L'ECOLE EXTIME

par Jean-Pierre Klotz

Que pourrait etre l'Ecole-Une ? Comme sa naissance officielle se
rapproche, nous pourrions nous dire que nous allons bientot en savoir
plus, que la bete va enfin apparaitre et commencer a s'immiscer dans nos
affaires. Mais elle est aussi plus ancienne qu'on ne le croit -
Jacques-Alain Miller le rappelait recemment - cheminant dans les
profondeurs du gout au sein du Champ freudien comme sur ses marges en
constant remaniement.

Je me suis escrime il y a quelques mois a l'interpreter comme Ecole
plus-Une, incarnant cette fonction extraite du cartel par laquelle, de
l'Ecole, on peut faire une sorte de cartel generalise. Les remarques
d*Orages et colombe* il y a peu, plus celles recentes d'Eric Laurent ont
mis en avant un nouveau binaire promis, me semble-t-il, a beaucoup
d'avenir, celui du plus-Un et de l'extime. La place d'extime de
l'Ecole-Une par rapport aux Ecoles en place dans l'AMP a deja ete
soulignee. Qu'est-ce a dire ?

 Le plus-un totalise, l'extime decomplete. Le plus-un incarne l'unite,
fait un tout de ce qu'il plus-unise, a partir de quoi un champ s'ouvre
pour la non occultation garantie du reel. L'extime venu d'ailleurs ne
presentifie que le pas-tout, il s'insinue et s'adjoint dans les
interstices, il est ajout desunifiant, apte a faire fonction de reel.
S'il est Ecole, si l'Ecole-Une est l'Ecole extime, celle-ci va
s'immiscer dans une Ecole pour la desunifier, l'extraire de son chez
elle avec cet inconnu dans la maison, sans que ce soit pour la plus
grande gloire du Tout. Plus-Un et extime s'associent comme S1 et (a)
dans l'insigne ou le sinthome, pour nous rappeler ce binaire livre en
1988/89 par un des cours memorables de Jacques-Alain Miller.

Comme telle, l'Ecole-Une extime montre son Un sous un mode ou le trait
unaire suppose propre a faire fructifier l'identification s'associe au
ver dans le fruit, ce ver venu d'ailleurs qui porte la vie au coeur
d'une Ecole en permanent peril de ne verser qu'en elle-meme dans la
chaleur douillette de son tout. L'Ecole-Une qui est a tous, la meme pour
tous, est aussi celle qui echappe, pauvre en instances, chetive en duree
de vie, par la agile, partout et nulle part a demeure, entretenue
materiellement par ceux qu'elle parasite. Elle est l'Ecole de chacun,
elle existe au un par un des initiatives. Personne n'y incarne tous, pas
meme son Comite d'Action qui n'est que paradigme du un par un, son
avant-garde pourrait-on dire.

On pourrait construire le couple AMP-EU autour du binaire
plus-Un-extime. A suivre, a Buenos Aires bientot, dans tous les lieux de
l'Ecole-Une ensuite.
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COMO ENTRAR A LA ESCUELA UNA?

par Beatriz Udenio

Hace algunos anyos atras, en ocasion de la fundacion de la EOL, un
*Witz* recorria los pasillos al momento de confeccionar nuestro primer
Anuario: por que no poner en el lugar de los titulos con los que cada
quien se presentaba, el nombre de su fantasma? Esto dio lugar a un corto
periodo de risas y chistes varios, que hubieran descansado
tranquilamente en algun oscuro lugar de la memoria, de no haber sido por
los distintos textos que preparan el momento de la Asamblea en que se
votara la fundacion de la Escuela Una.

Como entrar a la Escuela Una? Intentare una respuesta.

No seria el nombre del fantasma, que llevaria consigo la inercia de una
misma y repetida respuesta ante lo que suponemos que el Otro *nos*
quiere. Entrar con ese nombre no haria sino dejarnos sin la posibilidad
de sorpresa alguna, repitiendo lo ya conocido, lo ya experimentado.
Ninguna sorpresa del lado del sujeto, ninguna sorpresa del lado del
Otro.

Jean Francois Cottes decia en su texto sobre el GLU, en *Objectif
l'Une*, n° 1, que en los momentos en que la Grilla de Lectura Unica
*GLU* vacilaba, nos encontrabamos perdidos, pero que esos eran los
momentos fecundos.

Pensaba que es asi como uno podria entrar a la EU: un poco desacomodado
respecto del extranio confort que el fantasma otorga y que con
frecuencia halla su lugar en un grupo, y algo vacilante respecto de las
marcas de lo que promete en perspectiva, que tiene mas que ver con el
sintoma. Lo que nombra lo particular, la diferencia, la capacidad
creativa.

En un sentido, lo que Graciela Brodsky situaba respecto del Comite
Omega, ese Comite de accion esperable para impulsar la EU (*LQ*, n° 6),
seria congruente con aquello que del sintoma se espera en su paso por la
experiencia analitica: concebido como elemento heterogeneo, siempre
seria algo inoportuno para el establishment, a distancia del confort
grupal, porque no se presta al agrupamiento, porque sorprende si el
sujeto se deja sorprender por el, y por ello provocador al trabajo, a la
invencion. Y porque, tomado en esta dimension de artificio de un sujeto,
esta en relacion al significante del Otro barrado.

Pensaba, entonces, que la Escuela Una, sin mas nombre que ese Una,
propicia tambien, por como se concibe su estructura, un modo de entrada
acorde a la dimension antedicha. Si cada uno entra *uno* a la EU, cada
uno formara parte de esa accion, de ese movimiento que se anhela como
provocador y siempre *antidoto* antiburocratico. Cada uno, uno por uno,
formando parte y poniendo su *grano de arena*, su artificio, al servicio
de una accion de Escuela.
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ACTES DE CANDIDATURE

1 - Cecilia D'Alvia (EOL)

Estamos en la hora de la Escuela Una, por lo tanto, ya resuena la
cercania temporal de su acto fundador. Como ya se ha dicho antes: la
Escuela Una existe, de hecho, desde hace algunos anos. Pareceria no ser
ese el problema en cuestion hoy, sino el *peligro de la
burocratizacion*, *la homogeneidad*, el *entre nosotros*, es decir, como
decimos en la Argentina: *De vuelta sopa*. ¿Como hacer entonces para dar
lugar a lo nuevo, a la invencion, a descompletar, a provocar? Es
evidente que no se resuelve con las *buenas intenciones*, hace falta
agregar el condimento de la *tension*, como asi tambien una buena dosis
de *revitalizacion del deseo*. Al salir de una crisis, *atravesada y
superada*, mas o menos dificil para cada uno, *ha llegado el momento
tambien de dar el paso siguiente*: romper el silencio que adormece y dar
consistencia efectiva a un deseo. Es desde este consentimiento que hago
llegar mi candidatura para el Comite de Accion de la Escuela Una.

***

2 - Sandra Grostein (EBP)

A Escola Una anuncia novos tempos para nossa Comunidade Internacional.
Com votos renovados de confiança, quero reafirmar meu desejo de
participar deste projeto, apresentando minha condidatura ao Comite de
Açao.
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NOUVELLES

*Journees et Conversation*

Samedi 24 juin, en fin d'apres-midi, lors de la Journee des Sections
cliniques francophones, Jacques-Alain Miller rappelait le fondement meme
de la Conversation : servir le discours analytique. Le DA est notre
boussole, disait-il ; la Conversation est syntone avec lui, car elle
laisse place a l'aleatoire ; JAM proposait de passer toutes nos
pratiques (Ecoles, cabinet, institutions, etc.), a la moulinette de la
question : est-ce conforme au discours analytique, ou est-ce une defense
contre lui ?

J'en profite pour rappeler que nous passerons les Premieres Journees de
l'ECF de l'an 2000 feront sa place a la pratique de la Conversation. Les
textes reçus pour ces Conversations s'averent prometteurs : la psychose
est a l'honneur, enseignant depuis toujours - enfin, depuis Freud - le
psychanalyste. Il s'agira, rappelons-le, de mettre a nu le reel sous le
semblant qui vacille. Eh bien, sans nul doute, nous ferons trembler les
semblants qui tentent - c'est irremediable - de contrecarrer le discours
analytique. Formule inedite, les Notes du dimanche matin seront,
contrairement a ce que l'on pourrait penser, *parlees*. Les notes seront
*dites*, et courtes, cliniques. Des flashes - theoriques - d'au-moins un
de l'assistance viendront les scander. Les animateurs et animatrices y
engageront leur responsabilite (comme le formulait JAM samedi).

Nous esperons une participation nombreuse. C'est pourquoi les
inscriptions restent ouvertes jusqu'au jour meme. Si vous vous inscrivez
avant la fin juillet, vous recevrez le volume debut septembre. -
Catherine Bonningue, 99, bld Auguste Blanqui, 75013 Paris - Tel : 01 45
80 73 08 - Fax : 01 45 80 43 77 - E-mail : c-bonning@easynet.fr

***

*Caracas : suite*

Desde Caracas, un *Respaldo* esta pedido a los colegas de la region a
favor del texto publicado ayer y firmado por 42 colegas. J.A. Miller ha
enviado a la lista Ines una carta que sobraya que si el proceso de
division grupal se hace extenso a la region, el proyecto actual de
*Nueva Escuela* no se podra mantener. Otro texto, firmado por 36
colegas, ha salido hoy mismo :

Estimados Colegas de INES:

Atendiendo la solicitud de toma de posicion que nos hace el DG de la AMP
a los colegas que no aparecen firmado la declaracion difundida por INES
el 25 de junio de 2000, dejamos constancia de lo siguiente:

1. No fuimos convocados por INES, medio electronico creado por el DG de
la AMP para comunicar todo lo que sucediera en la comunidad
psicoanalitica de la region. a suscribir la declaracion del 25 de junio.

2. Por el hecho de formar parte de la comunidad analitica de orientacion
lacaniana de la region, nos permitimos cuestionar que la misma este
constituida solamente por los que suscriben tal declaracion.

3. Estimamos que el trabajo analitico no otorga ningun tipo de autoridad
ni de garantia ante instancia alguna y consideramos que la
representacion de cada uno de los integrantes de una comunidad
psicoanalitica de oientacion lacaniana solo puede ser ejercida en nombre
propio, uno por uno.

4. No solo los firmantes de la declaracion del 25-06 mantienen *lazos
continuos y serios con colegas respetados de toda la region* Multiples
muestras de trabajo e intercambio entre colegas venezolanos segregados
de la lista de la declaracion y colegas de la region dan fe de esto.

5. Expresamos nuestro desacuerdo con ciertos aspectos planteados en el
proyecto del Documento fundacional presentado. Proponemos mantener el
debate abierto tanto a nivel local como regional, con miras a obtener su
reformulacion.

6. Con respecto a la representacion que algun miembro de nuestra
comunidad pueda ejercer ante el Consejo de la AMP, suscribimos
enteramente la Nota bene citada por el DG de la AMP en la Quotidienne N°
15: *Los miembros del Consejo de la AMP no representan ante la AMP a las
escuelas o a las instancias que los elijen; ellos constituyen uno por
uno, el Consejo de la AMP y cumplen una funcion que concierne al
conjunto de la AMP*. En relacion a la postulacion de Alicia Arenas,
varios de los colegas que no figuramos en la lista de los firmantes de
la referida declaracion hemos manifestado nuestro acuerdo con tal
proposicion.

Habida cuenta de lo expuesto anteriomente los abajos firmantes
establecemos el siguiente pronunciamiento:

A) Orientamos nuestros esfuerzos en la creacion de la serie de
condiciones previas que hagan posible en la Nueva Escuela la
contra-experiencia del antiguo y pernicioso sistema que impero en la
ECFC. A tal efecto consideramos indispensable tomar en cuenta la
experiencia pasada de la ECFC para ponerla al servicio de la dinamica de
lo nuevo. En consecuencia rechazamos de la manera mas energica la
actitud de reprimir la historia que pretende instalarse al interior de
la institucion por crear.

B) Nos suscribimos a la nocion de la Escuela como experiencia inaugural,
la cual se inscribe en el registro de una dimension subjetiva, obviando
la consideracion de la Escuela como un todo. Experiencia de Escuela
susceptible de ser analizada de la misma forma que la experiencia
subjetiva en un analisis. Una Escuela interpretable, subjetivable, hara
existir a la Escuela Una como sujeto del deseo

C) La transferencia de trabajo se establece alrededor de la falta de
saber. La falta de saber, falta a partir de la cual se erige una
institucion analitica sustenta la pregunta por el analista. La falta de
saber sobre lo que es un analista marca nitidamente la diferencia entre
una Escuela de orientacion lacaniana y la IPA y cualquier otro grupo de
analistas que crean tener respuesta anticipada para esta pregunta o que
se reconocen plenamente entre ellos.

Los instrumentos con los que la institucion puede aproximarse a la falta
de saber son el cartel y el dispositivo del pase. Las disposiciones
tomadas por la AMP para regular el dispositivo en la comunidad de la
Nueva Escuela regional contaran con nuestro consentimiento decidido. Tal
consentimiento presupone una verdadera confianza entre los miembros de
la Nueva Escuela.

D) Uno de los medios necesarios para el establecimiento de una vida
asociativa institucional lo conforma entre otros la Conversacion
Permanente, inauguradada por la AMP en ocasion de Barcelona 98 y
adoptada como elemento de primer orden en el Proyecto de Declaracion de
la Escuela Una. Nos declaramos militantes convencidos de la Conversacion
Permanente y el debate, elementos imprescindibles para el
establecimiento de un contrato de cordialidad, respeto y consideracion
entre los miembros de una Escuela y entre ellos y la AMP

E) Las consideraciones anteriores conforman la base que soporta la
constitucion del *affectio societatis*, principio fundamental
establecido en las normas que rigen el funcionamiento entre los miembros
de la AMP para permitir el surgimiento de una verdadera comunidad
analitica integrada, tal como lo establece el proyecto de declaracion de
la Escuela Una.

Finalizamos este pronunciamiento estableciendo una lista que conforma un
no-todo, abierta a todo aquel que desee suscribir este pronunciamiento
en su totalidad o parcialmente.
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LA QUOTIDIENNE Lettre d'information de l'AMP publiee a Paris
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Adresser les textes de la maniere suivante :
objet : LQ (suivi du titre)
adresse : jam@easynet.fr
textes attaches en RTF uniquement
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Responsable de la publication : le delegue general
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