LA QUOTIDIENNE

n° 17 - mercredi 28 juin 2000

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SOMMAIRE
- Editorial
- *Le style du saint*, par Antonio Di Ciaccia (Rome)
- *Preface a la passe*, par Alexandre Stevens (Bruxelles)
- *Ce reste du passe... *, par Philippe La Sagna (Bordeaux)
- *L'EBP stagne*, par Ram Mandil (Belo Horizonte)
- *Restructuration de l'EBP*, par Angelina Harari (Sao Paulo)
- Actes de candidature
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EDITORIAL

Antonio Di Ciaccia dit *le saint* et Philippe La Sagna dit *le smart*
(au sens d'astucieux et d'emploi facile) : c'est de l'Ecole Une qu'ils
parlent, c'est l'Ecole Une qu'ils inventent. Il le faut bien, car qui a
la moindre idee de ce qu'elle sera, cette Ecole Une ? Cela ne me soucie
pas. N'ai-je pas trouve son reglement la veille seulement de le montrer
au Conseil de l'AMP ? Je compte maintenant sur le genie de Buenos Aires.
Que de difficultes surmontees pour arriver au recensement des reglements
de la passe ! *La passe est en mouvement, dit Alexandre Stevens ; les
reglements sont la pour lui donner la meilleure forme ; ils sont donc
adaptables, et sont remanies au moment opportun.* Allons ! L'EBP aussi,
nous saurons la mettre en mouvement, puisqu'elle stagne, selon Ram
Mandil. L'animer par *restructuration*, comme le propose Angelina Harari
? Oh, je crains que ce ne soit l'un de ces remedes qui tuent le malade.
Non, le remede, le seul, le medicament-miracle, du moins pour nous,
c'est le desir. Le desir est desir de l'Autre. Encore faut-il bien le
choisir, l'Autre de ce desir. Deux jours de *Quotidienne*, et on arrete.
- JAM
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LE STYLE DU SAINT

par Antonio Di Ciaccia

Un debat comme celui qu'active *La Quotidienne* n'est pas homogene, il a
des hauts et des bas, des plages tranquilles et des moments agites, des
fils et des noeuds. Un de ces noeuds est certainement l'*Intervention
sur le mutualisme*, de Jacques-Alain Miller, qui a retenu specialement
l'attention.

Pourtant, a mon avis, ce texte, ceux qui l'ont suivi, les themes
concernant la fonction de l'extime, la place du plus-un, les usages de
l'AE, le raccord entre l'experience analytique et la passe, sont
reordonnes lorsqu'on les considere a la lumiere du *Discours de Turin*
sur le theme de l'Ecole, du 21 mai dernier. Il n'a pas encore ete
diffuse, j'espere qu'il le sera prochainement, car ce *Discours* a
apporte une vision d'ensemble qui manque encore a la plupart des
lecteurs de *La Quotidienne*, une vision qui est a la fois originale et
fondee sur Freud et sur Lacan.

On y retrouve une logique qui anime les formations sociales, a l'insu
des agents qui s'en croient les maitres. On s'aperçoit que la politique
de la psychanalyse est susceptible d'eclairer la politique tout court.
En effet, nous vivons a une epoque ou tout montre et crie que *l'Autre
n'existe pas*. C'est une evidence de tous les jours, naive et sauvage.
Ce qui se dessine a partir de Lacan, c'est que l'Autre-qui-n'existe-pas
se deduit logiquement a partir de la structure, et qu'il est d'autres
issues sociales que le chaos ou la religion couvrant l'horreur du vide.

Dans ce contexte, les questions qui nous agitent, celles qui se posent
dans nos Ecoles et nos activites, prennent une ampleur d'une dimension
autre, et engagent nos responsabilites bien plus loin que notre horizon
habituel. A ce propos, il faudra etre sensible a un double mouvement.

1 - D'un cote, une Ecole se soutient d'un cadre ; ce cadre se
complemente d'un reseau ; ce cadre et ce reseau comportent une certaine
bureaucratie. Mais l'ensemble que forment ce cadre, ce reseau, et cette
bureaucratie, s'il est necessaire, risque tout simplement de nous etre
fatal. Fatal a ce qui est l'essentiel d'une Ecole : qu'il y ait de
l'analytique.

2 - Voila donc la place pour l'autre mouvement, celui qui s'amorce par
la fonction de l'extime. Elle s'incarne dans chacun de ceux qui, dans
une Ecole - pour le dire dans les termes d'Eric Laurent - ne renoncent
pas a dire ce qui favorise l'Ecole comme experience analytique. C'est a
partir de la qu'il faudra que le cadre, le reseau et la bureaucratie se
reajustent pour etre mieux accordes a ce qui, dans l'Ecole, surgit comme
experience analytique. Cela se realise dans un style.

Un point important est celui-ci : chacune des experiences d'Ecole qui
ont lieu dans le Champ freudien a son style propre. Et l'Ecole Une aura,
elle aussi, son style, qui reste a decouvrir. Mais on peut deja
l'entrevoir, si l'on veut bien opposer, comme les Classiques, justice
commutative et justice distributive.

La justice commutative est celle qui regle les echanges entre egaux :
a-a'. C'est la justice qui preside au mutualisme : un prete pour un
rendu ; tu me rends service, je te rends service ; rhubarbe et sene.

En revanche, la justice distributive est en fonction dans les
repartitions. Elle suppose un Autre non-pareil donnant a chacun son du.
Il ne donne pas a tous la meme chose, il donne a chacun, un par un, ce
qui lui revient, etant donne sa singularite.

De cette justice distributive, Lacan dit qu'il s'en est toujours
*foutu*. En effet, que devient-elle quand l'Autre n'existe pas ? Elle
est illusoire. La ou l'Autre n'existe pas, comme c'est le cas en
psychanalyse, la solution la plus simple est le retour du distributif au
commutatif, c'est-a-dire le mutualisme. Mais il y en a une autre.

Le saint est en effet cette figure qu'invoque Lacan lorsqu'il repousse
la justice distributive. Le saint est cet extime qui sait faire surgir
pour chacun *ce qui lui revient* sans se prendre pour l'Autre, parce que
- au moins lui - il sait que l'Autre n'existe pas.

C'est ainsi que je lis ce passage de *Television* : *A la verite, le
saint ne se croit pas des merites, ce qui ne veut pas dire qu'il n'ait
pas de morale.*
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PREFACE A LA PASSE

par Alexandre Stevens

Texte-preface du recueil des reglements de la passe destine aux plus-uns
des Cartels et des Secretariats de la passe.

La passe est desormais installee dans toutes les Ecoles de l'AMP.

La passe est l'affaire de l'AMP : les Cartels sont tous des Cartels de
la passe de l'AMP, ce que montre bien la serie des lettres qui les
designent (voir Annexe 1) ; les Secretariats des Ecoles ont pour
interlocuteur le Secretariat de l'AMP ; les AE sont les AE de l'AMP, et
bientot de l'Ecole Une, comme on l'a deja vu au Congres de Barcelone. En
revanche, les reglements de la passe, c'est-a-dire les textes qui
regissent les instances (Cartels de la passe et Secretariat) sont
propres a chaque Ecole.

C'est des 1982 que le reglement de la passe a l'ECF a ete adopte par un
Congres. Dans les autres Ecoles, la passe a ete installee par le delegue
general au cours de la derniere decennie, dans le cadre de l'AMP. Chaque
fois, l'introduction de la passe a ete validee par le vote des
interesses.

On trouvera ici les reglements de la passe en vigueur dans les
differentes Ecoles. Ces textes sont presentes dans leur langue
d'origine, ne sont pas traduits. Il ne s'agit pas de documents
historiques, mais des textes dans leur dernier etat, apres les
modifications qui ont pu leur etre apportees, ou les permutations
intervenues.

Dans toutes les Ecoles, l'orientation et la structure generale de la
procedure sont les memes. Mais la redaction de ces reglements varie.
Certains sont tres detailles sur la procedure et le mode de designation
ou d'election des membres des Cartels et du Secretariat. C'est en
particulier le cas du premier a avoir ete redige, celui de l'ECF.
D'autres sont plus sobres sur la procedure, mais donnent la composition
des instances, modifiee a chaque permutation.

La passe est en mouvement ; les reglements sont la pour lui donner la
meilleure forme ; ils sont donc adaptables, et sont remanies au moment
opportun. En Italie et a l'ECFC, ils sont devenus caduques, et de
nouveaux reglements de la passe verront le jour avec les nouvelles
Ecoles. A l'ELP, derniere nee de nos Ecoles, la passe est inscrite dans
les statuts ; elle s'effectue dans le cadre de l'EEP. Certains cartels
ne peuvent entendre que des *passes a l'entree* : c'est une situation
destinee a evoluer dans l'avenir. Une possibilite de passe en hebreu
verra egalement le jour prochainement. L'ECF debat actuellement de
l'introduction de l'extime dans sa procedure.

On pourra voir qu'il existe plusieurs procedures trans-ecoles. Mais la
pratique deborde parfois aussi les reglements. Les passes en anglais et
plus largement celles d'EEP-Developpement sont presentees a un cartel de
l'EEP ou de l'ECF, selon la langue. Les passes conclusives du Bresil ont
ete entendues a l'ECF. Etc.

La passe est soumise a une critique interne, decentralisee par Ecole. A
l'ECF et a l'EOL, un College reunissant les agents de la procedure se
reunit a intervalles reguliers (6 ans pour l'ECF, 4 ans pour l'EOL).
L'EEP comme l'EBP prevoiront sans doute une procedure analogue. Enfin au
niveau de l'AMP, une premiere reunion de tous les Cartels et
Secretariats, convoquee par le delegue general, se tiendra en juillet
2000 a Buenos Aires.

L'AMP n'a aucune intention d'homogeneiser ces reglements divers. Ils
sont divers, et le resteront. Mais l'orientation doit rester la meme.

Cette brochure a ete realisee, a la demande de J.A. Miller, par Eduardo
Leon Vivas et Alexandre Stevens a partir de la documentation
precedemment reunie par Esthela Solano. Elle est destinee aux plus-uns
des Cartels et aux responsables des Secretariats en fonction.

20 juin 2000
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CE RESTE DU PASSE TOURNE VERS L'AVENIR

par Philippe La Sagna

Il y a, dans le gouvernement, une necessite de prevoir, mais il y a
aussi un fonctionnement qui prevoit pour eviter la surprise, ou plutot
eviter d'etre surpris.

La bureaucratie est un systeme qui va mal avec la surprise. Elle
privilegie la fonction et non la personne. Mais elle peut tres bien
creer et entretenir un pouvoir d'autant plus opaque qu'il est
insaisissable parce qu'impersonnel. Le comite remplace rapidement le
sujet et la responsabilite n'a plus ni visage, ni authenticite. Les
decideurs s'effacent derriere la decision, voire le texte qui l'autorise
ou la regle qui echappe, par sa complexite, a ceux qui peuvent la
questionner.

Cette bureaucratie cree aussi une alliance secrete avec ce qui
l'environne par le biais de son recrutement par cooptation.

Aussi n'a-t-elle pas toujours besoin de bureaucrates pour fonctionner,
pas plus que la mutualite n'a besoin de mutualistes pour prosperer.

On la croit nee d'un souci de centralisation, mais certains auteurs
pensent qu'elle est toujours le signe d'un echec de la centralisation.
La bureaucratie ne vise pas, en effet, a faire exister *un* centre, mais
des centres, du localisme, du peripherique.

L'extimite, elle, met en question l'opposition du proche et du lointain,
du centre et de la peripherie. Elle ne supprime pas la contradiction,
mais la depasse. Loin de completer, ou de decompleter, elle illimite.
Elle releve peut-etre du *sans-nom* qui est l'envers de *l'ayant-nom*
(cf. Lao Tseu, verset 7).

Il ne s'agit pas, en effet, de supprimer les frontieres, de mettre tout
de plain-pied en creant une pate homogene ou se renforcerait l'anonymat
des instances.

La veritable desegregation fait exister des differences dans le temps de
la rencontre. Dans le temps plus que dans l'espace.

La passe est ici un exemple : l'analysant passe a l'analyste en
rencontrant l'objet qui le supporte. C'est apres que peut exister un
espace, mais qui devra *rendre des comptes* au temps. Il y a toujours
dans *l'espace* un anachronisme qui refuse cet effet du temps.

La rencontre est contingente, elle est un evenement. L'evenement ne
constitue pas l'histoire, mais il vient trouer son texte. Une vraie
rencontre restitue les differences, en cree de nouvelles, en dissout
d'autres.

Elle s'oriente sur l'Autre, au sens ou il est plutot moins que plus,
specialement si on s'avise qu'il n'existe pas, c'est-a-dire qu'il ne
procede pas de l'Autre mais se barre.

La mutualite organise la rencontre du meme avec le meme. Pour conserver
le narcissisme, non simplement des moi et des sujets mais, au-dela,
celui qu'evoque Lacan a propos du savoir des psychanalystes, a la page
59 de *Scilicet* n° 1 : *Le savoir n'est d'aucune façon exerce, de ce
qu'a le faire passer a l'acte, le psychanalyste attenterait au
narcissisme d'ou dependent toutes les formes.*

Nous aimons les formes symboliques a partir de la premiere qui est une
image et nous rejetons *ce qui n'est pas du semblant*.

C'est aussi pour cela que nous preferons souvent etre serf des formes
plutot que d'en user.

L'essentiel pour que les choses se transmettent, c'est que les formes
qui nous tiennent soient simples, pratiques a utiliser, a transmettre.
Ce que traduit le mot *smart* qui en anglais qualifie un objet ou
quelque chose qui est simple et facile d'emploi.

L'interpretation, elle aussi, est minimale dans sa forme. Elle
renouvelle en un instant et rassemble ce qui se tenait separe. Dans le
meme temps, elle rend sensible un non-rapport fondamental entre les
elements, ce qui les arrache a leur *particularite*.

Une lecture, une interpretation, une direction, cela se conçoit tres
bien dans le *temps* logique de l'interpretation. Cela s'oppose a des
lectures, des interpretations, des directions, existants spatialement.
Chacune a son Autre et sa peripherie, son espace *anachronique*.

Lacan, dans les *Ecrits* evoque Abhinavagupta. Lilian Silburn qui l'a
bien etudie resume ainsi ce qu'est la poesie superieure pour cet auteur
: elle est pleine de sous-entendus et d'inexprimes (dhvani) et c'est la
seule qui produit le ravissement (çamatkara). Pour cela, le lecteur du
poeme doit etre actif (plonger vers les *germes de sens* (Vasana) qui
sont le *reste du passe qui se tourne vers l'avenir*. Lilian Silburn
conclut : *L'aptitude de ces germes au retentissement est donc infini et
insondable.* Il ajoute : *Elles constituent une force inepuisable parce
que sans cesse renouvelee, la plus grande puissance que nous possedons
car elle est la plus subtile et la plus intime, celle qui secrete des
emotions mysterieuses denses et allegees tout a la fois : denses car
elles portent en elles le poids du passe et allegees car elles sont
exemptes de toutes contraintes personnelles.*

Voila peut etre comment nous pourrions entendre resonner *Une*, comme un
germe qui etait la depuis longtemps, mais nous porte deja plus loin.
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L'EBP STAGNE

par Ram Mandil

Sim, ha um incomodo no ar em relaçao ao que se passa na EBP.

No entanto, fazer a discussao girar em torno da pertinencia ou nao do
Comite Gestor e, a meu ver, passar ao largo das questoes que
efetivamente estao aguardando soluçoes.

Sim, concordo com os termos de Sandra Grostein em LQ n.15 ao afirmar que
o Comite Gestor, para a EBP, nao e remedio. Escuto suas ponderaçoes a
respeito dos seus efeitos funestos ( e que devemos discutir ), mas nao
iria tao longe ao afirmar que o CG e, no caso da EBP, a doença.

Um significante circulou na correspondencia entre Jacques-Alain Miller e
Leda Guimaraes a respeito da EBP: estagnaçao. Estou de acordo, ha uma
estagnaçao na EBP. Devemos tratar disso.

Esta estagnaçao nao me parece ser a do tedio ou da calmaria. Nao
padecemos da falta de vento, nao somos um oceano de aguas paradas.

Nossa estagnaçao e dinamica, formada por um conjunto de forças cujas
açoes acabam se opondo, e cuja soma, nos ultimos tempos, tem sido
proxima a zero.

A nossa estagnaçao e polarizada, o que faz com que, nesse momento, todos
os passos ou açoes propostas sejam avaliados previamente, para saber
para qual lado irao pender.

A estagnaçao anda de maos dadas com a desconfiança, afeto incompativel
com a politica do um por um. E a desconfiança e a mae do mutualismo,
geradora de «irmaos em desconfiança».

Nossa estagnaçao patina no imaginario. Somos tomados por polarizaçoes
internas, disputas silenciosas, ruidos de tensoes que nao se convertem
em debate amplo, que nao se formulam como questoes que concernem nossa
comunidade analitica.

Acrescente-se a isso o efeito inevitavel sobre o «affectio societatis» :
no limite, e sempre o outro quem nao o respeita...

A bem da verdade, dentro desse campo de forças por nos mesmos criado,
aguardamos que o delegado-geral tome partido.

E o delegado-geral nao toma partido...

Acredito que devemos receber essa posiçao do delegado-geral como uma
verdadeira interpretaçao analitica sobre a nossa experiencia de Escola.
Saibamos dai tirar conclusoes. Saibamos, com isso, produzir os S1 que
nos concernem enquanto membros da EBP.

Nao vamos sair dessa estagnaçao pela preponderancia ( ou vitoria) de uma
ou outra posiçao. Nesse embate, a derrota e o destino dos oponentes.

Abrir uma nova crise? Ja fomos alertados para o gozo que possa estar ai
envolvido.

Aposto na saida que se apoiar sobre a radicalidade da politica do um por
um.

Por se colocar como o mais proximo da solidao de cada um em sua relaçao
a causa analitica, a politica do um por um e o que, paradoxalmente, cria
as condiçoes para uma experiencia coletiva fundada no discurso
analitico.

E esta politica que instaura as condiçoes necessarias para o passe. E a
politica do um por um que areja o ambiente para que a surpresa possa se
instalar. E o efeito dissolvente do um por um que permite pensar na
dialetica entre hierarquia e gradus. E sobre sua açao destotalizante que
e possivel imaginar o funcionamento do extimo.

Do que necessitamos na EBP?

De instancias que zelem pela politica do um por um, de instancias que
tenham a confiança da comunidade para o exercicio dessa politica. E que
saibam fomentar o debate a esse respeito, colocando-se em sintonia com o
movimento que hoje nos leva, no ambito da AMP, em direçao a Escola Una.

Comite Gestor ou o que formos capazes de inventar, eleiçao direta ou
outro procedimento de escolha, seja o que for, eles deverao orientar-se
pelo exercicio de uma açao inedita, sem a qual teremos poucas chances de
fazer prevalecer o discurso analitico entre nos.
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LA RESTRUCTURATION DE L'EBP

par Angelina Harari

A primeira ideia de escrever para a *LQ* passou pela relaçao AE-Escola
UNA. Chamou-me a atençao o peso que ganha o AE da Escola Una ao
ultrapassar a barreira das linguas, das culturas e das Escolas. Nao sera
AE nem da Escola mais antiga e nem tampouco da mais nova, nem da mais
numerosa e nem tampouco da menos numerosa, so AE da Escola Una. Penso
com isso na recente nomeaçao de Leda Guimaraes com o procedimento do
passe peculiar, implantado ha um ano na EBP. Procedimento que motivou
tensoes internas na Escola, aludidas tanto por Celso Renno Lima quanto
por Jesus Santiago nos textos publicados em *LQ* anteriores.

Resolvi, porem, escrever sobre algo que calou mais fundo, porque toca no
ponto vivo do momento na EBP: havera ou nao reestruturaçao na EBP?

Reestruturaçao certamente acarreta mudanças estatutarias, mas nao da
para começar por elas sem sabermos que mudanças efetuar. As modificaçoes
serao bem-vindas desde que respaldadas em amplo debate do coletivo, da
Escola como um todo. Trata-se no momento de promover tal conversaçao, e
o que tanto afirma Romildo do Rego Barros, na abertura dos debates sobre
a reestruturaçao pela Internet, quanto deseja Leda Guimaraes, no
intercambio com J.A. Miller.

E o mutualismo com seu mutismo a impedir que o debate aconteça? Ou o
obstaculo e o comite gestor?

Nao podemos confundir comite gestor com a propria reestruturaçao, ele
nao e um fim em si mesmo, nao pode representar uma soluçao, esta
representando uma transiçao, uma passagem. Ele tampouco fere os
estatutos, nada impede o Conselho decidir-se por reunioes com a
diretoria ou acatar a sugestao do delegado-geral da AMP em convocar
eleiçao para o membro do Conselho da AMP.

Caso o comite gestor revelar ser insuficiente em mobilizar os membros
quanto a reestruturaçao, certamente surgirao outras estrategias.

Da reestruturaçao, como soluçao, extrair-se-a o fortalecimento a dar ao
Um na EBP.

Ha que se trilhar um caminho para alcança-la, impossivel pretender
chegar a ela com um tiro unico.
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ACTES DE CANDIDATURE

1 - Diana Criscaut (EOL)

Propongo mi candidatura al Comite de Accion de la Escuela Una junto con
mi apoyo a la misma, acordando con las palabras de J.A. Miller en Rio de
Janeiro, en oposicion a la *degradacion mutualista, oligarquica y
gerontocratica* y a favor de la invencion, consintiendo a lo imprevisto,
en el uno por uno, disolviendo de esta manera la tendencia al
esclerosamiento al que pueden llevar ciertas solidaridades.

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2 - Liliana Cazenave (EOL)

Quiero manifestar mi voto decidido por la Declaracion de la Escuela Una
y mi deseo de tomar parte de la responsabilidad de hacer efectiva esta
apuesta de consolidacion del lazo analitico. Presento mi candidatura
para integrar un Comite de Accion dispuesto a asumir la funcion de
interpretar la experiencia y a estar abierto a la sorpresa y al
imprevisto.
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LA QUOTIDIENNE Lettre d'information de l'AMP publiee a Paris
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Adresser les textes de la maniere suivante :
objet : LQ (suivi du titre)
adresse : jam@easynet.fr
textes attaches en RTF uniquement
***
Responsable de la publication : le delegue general
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