LA QUOTIDIENNE

n° 7 - mercredi 14 juin 2000

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SOMMAIRE
- Editorial
- *Le coup de tonnerre*, par Esthela Solano (Paris)
- *Lettre a Leda*, par J.A. Miller (Paris)
- *Politique de l'Ecole*, par Leda Guimaraes (Salvador)
- Nouvelles
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EDITORIAL

*LQ* publie aujourd'hui deux collegues qui prennent leurs risques :
Esthela Solano et Leda Guimaraes. L'une alerte les membres de l'ECF sur
la presence d'un mutualisme qui serait deja la parmi eux ; l'autre fait
quelque chose de comparable pour l'EBP. Les deux textes sont d'hier : le
premier est paru en fin d'apres-midi sur ECF-debats, le second m'est
parvenu le matin par Internet sous forme de lettre. J'y reconnais ce qui
s'appelle : interpreter l'Ecole. - JAM
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LE COUP DE TONNERRE

par Esthela Solano

Chers collegues,

Un coup de tonnerre vient de retentir, secouant le calme paisible d'un
ciel etoile.

Un coup de tonnerre a retenti. L'avez-vous entendu ? Oui, sans doute,
car il a rugi fort, tres fort, faisant trembler l'espace placide et
serein ou s'abritent nos songes.

Vous l'avez entendu, certainement. Neanmoins vous ne dites rien. C'est
bien a cause de cela, car vous, nous, tous, avons entendu ce qu'il a
fait resonner.

Mais, ou ça ? Quand, comment ? Cela a resonne la-bas, tres loin, dans la
latitude australe. Loin de chez nous ? Oui, la-bas, au Bresil, le mois
d'avril. Mais c'etait ici, car c'est ici, chez nous aussi, qu'on
l'entend, maintenant.

*La Quotidienne* n° 5 s'est charge de nous le transmettre, sous la forme
d'un ecrit. Ce texte porte comme titre *Intervention sur le mutualisme*.
Son auteur, Jacques-Alain Miller, reprend en français, une allocution
prononcee lors de l'AG de l'EBP, le 8 avril dernier.

C'est prodigieux alors ! Ce veritable coup de tonnerre retentit la-bas
et vient resonner ici. Pour cela, il eclaire la nature topologique de
l'espace ou il retentit. Il sonne dehors, et tout d'un coup il fait
emerger, par les effets de sa resonance, le dedans. Ou est le dehors, ou
est le dedans ? Ils se recoupent dans la zone delimitee par l'extimite.

Donnons aux dits enonces par ce texte, la portee qu'il convient. Il se
degage alors un dire interpretatif. Ce dire fait coupure. Il decoupe, au
niveau de l'experience de l'Ecole, dans son actualite, la menace
provenant du groupe. En cela, ce dire introduit une disjonction entre le
groupe et l'Ecole, et demontre en quoi les effets de groupe,
aujourd'hui, sont pernicieux, car a la longue, ils peuvent liquider
l'Ecole.

Quel est le noyau dur, l'ecueil ? Quelle est la menace, l'ombre qui
plane sur notre Ecole ? C'est exactement ce que le texte nomme du nom de
mutualisme. Ce nom met en evidence le reel en jeu dans l'experience de
l'Ecole, en tant qu'experience de l'inconscient, et le traitement de ce
reel par le groupe, sous les especes de la *solidarite contre*. Pente
naturelle du groupe analytique, *qui va vers le mutualisme, vers la
bureaucratie et vers la hierarchie comme le fleuve va a la mer.*

Bon, tres bien, mais ce n'est pas le cas de notre Ecole. C'est dehors,
chez les autres, a l'IPA que se trouve la SAMCDA. Chez nous, a l'ECF il
y a la passe, les AE, les permutations des instances, les cartels
organes de base, les Conversations, on travaille, on echange, il n'y a
pas de Suffisances, on s'expose, on publie, il y a les jeunes, les moins
jeunes, les connus, les moins connus, les voix multiples.

Oui, il y a tout ça. Et l'on vient de traverser une crise, et la ou l'on
avait pu craindre l'hemorragie, la perte de vitalite, on se trouve mieux
que jamais, forts de notre force, surs de notre unite, pouvant se
parler, entre nous, tranquilles, rassures. Des bons camarades, enfin
entre nous. Ceux qui crispaient les dents sont dehors, ceux qui semaient
la discorde, les haineux, sont partis. Maintenant, nous sommes en mesure
de travailler tranquilles. Nous naviguons sur des eaux tranquilles.

Oui, certes. Mais c'est au milieu de ce lac doux et plaisant que le coup
de tonnerre, tout d'un coup, met tout sens dessus dessous, et par le
retournement qu'il produit, nous fait saisir que ce retour a
l'homeostase nous amenera au pire. Demain ? Non, tout de suite,
maintenant, on y est. Oui, notre ECF est deja rongee par la peste, le
mutualisme est la, c'est nous qui en sommes les agents et les tenants,
nous les bons camarades, les potes, les solidaires, les travailleurs
inlassables.

C'est malgre nous aussi, car nous ne le voulons pas. Pour cela ayons le
courage de nous considerer, la ou nous sommes ensemble, dans notre
association. Analysons l'experience de l'Ecole, notre praxis
quotidienne, dans son actualite. Tirons les consequences qu'il convient
du trou qu'a creuse ce coup de tonnerre, et des resonances produites par
l'effet de sens nouveau qu'il creuse.

Tiens, par exemple, lors de la derniere Conversation, chez nous, a
l'ECF, sur *L'actualite de la passe*. Que s'est-il passe ? On a failli
glisser dans la presomptueuse precipitation d'introduire la fonction de
l'extime dans la procedure de la passe, par le haut. Il s'agissait deja
de donner forme a une modification du reglement de la passe afin de le
proposer au vote des membres de l'Ecole lors de la prochaine AG.

Ou est le peche ? Si apres tout cette decision s'impose dans le contexte
de l'AMP, nous voulions etre en accord, aller dans le meme sens.

Oui, mais qui le voulait ? En premier lieu ceux qui sont dans le vif de
la chose, car ils participent a la procedure de la passe. Mais les
membres de l'Ecole n'avaient pas eu le temps de comprendre, de dire, de
le considerer en termes d'elaboration. Une decision, peut-etre unanime,
sinon majoritaire aurait pu se faire jour par le vote, mais au prix d'un
moins, celui qui nous privait des apports a venir sur cette question, si
nous nous donnions les moyens, propres au temps logique, de transformer
le probleme en solution.

C'est tres enseignant, car l'on conçoit a partir de cet exemple comment
la valeur de la fonction du reglement peut changer afin de se
transformer en defense face au non savoir, a l'imprevisible en jeu.

Tachons d'aller plus loin. Considerons par exemple une des soirees de
l'Ecole, instituee depuis. un moment. Par qui ? Par un Directeur qui,
etant Directeur, avait deja cree une Association pour liquider l'Ecole.
Son heureuse initiative a perdure neanmoins chez nous, sous les especes
de la soiree AE, Directoire, Conseil, a laquelle est venu se joindre par
la suite la Commission de la Garantie. A mon sens, ce n'est pas une
bonne pratique, celle qui consiste a mettre tout dans le meme sac
unifiant : le gradus, la hierarchie, la performance et la competence, la
politique et la gestion. Une telle pratique, meme animee par le meilleur
esprit, celui de la Conversation, ne peut que nous conduire vers le
magma, la melasse. Ce qui en resulte c'est l'homogeneite, le *tous
pareils*, l'effacement des epines, des aretes, du plus singulier, bref
du reel en jeu, dans chaque cas. Si on continue sur cette pente, il
suffirait d'un peu, d'un rien, pour que l'on aille proposer que les
cartels de la passe s'y joignent, puisque l'on y est.

Non, ecartons, separons, faisons valoir ici aussi le un par un.
Autrement nous devitaliserons la cause, pour qu'elle ne cause plus aucun
desir. La ceremonie etouffera la contingence, abritant le refus de
l'inconscient dans les prescriptions, les regles et les preceptes.

 Ouvrons les portes et les fenetres, aerons la maison, enlevons les
corsets et les mailles serrees, aussi bien ici que la, dedans et autour,
desserrons egalement la gaine des ACF.

Qui nous a ligote de la sorte ? Nous-memes, et avec les meilleures
intentions du monde ! Les liens que nous avons tisses entre nous, voire
notre mode *d'etre-en-groupe* et sa pente vers le mutualisme, nous
rendent infideles a l'orientation lacanienne, que nous soutenons.

Tiraillons le noeud, derangeons la defense, si nous voulons etre
coherents dans notre action avec la logique de l'inconscient, laquelle
n'est pas a saisir dans l'uniforme, le conforme, mais dans ce qui est
discordant.

Traitons l'Ecole et les ACF comme il convient, par des moyens propres a
susciter le desir, a incarner le plus-de-jouir au lieu de proposer un
traitement par des commissions de sages, ou d'experts perimes. Refusons
la fossilisation, l'inhibition, le *Zwang*, ouvrons la cage tout de
suite, et sortons ensemble, avant qu'il ne soit trop tard.

Oui, c'est le coup de tonnerre qui me porte a dire *Tu l'as dit*. Nous
l'avons entendu. C'etait le tonnerre qui a fait sonner les trompettes de
Jericho, pour nous reveiller, avant que ne commence a sonner le glas.

Le voile de fascination qui nous emprisonnait se dissipe. S'ouvre devant
nous le trou creuse par le tonnerre dans le signifie petri par la force
sereine des habitudes. La beance ainsi ouverte nous rappelle au devoir
de faire ex-sister le discours analytique. C'est l'os de l'affaire. Ne
le cachons pas sous le tapis. Extrayons plutot le bout de reel.

Nota : una traduccion al castellano esta en preparacion, y se difundira
en AMP-Varia.
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CORRESPONDANCE
Leda Guimaraes et J.A. Miller

Note introductive

Leda est la derniere AE bresilienne ; elle fut nommee par la procedure
dite des passeurs bilingues ; ses passeurs, bresiliens, rapporterent son
cas a un cartel de l'ECF, qui la nomma sans la connaitre le moins du
monde ; elle est de Salvador de Bahia. Elle m'envoya il y a peu un texte
d'elle qui etait simultanement diffuse sur AMP-Veredas, *A funçao do
extimo na comunidade analitica*. Je lui en fis un commentaire. Je reçus
sa reponse hier matin, qui me parut meriter d'etre publiee. Elle m'y
autorisa. C'est cet echange de correspondance qu'on lira ci-dessous.

Celle-ci est evidemment de nature a lancer un debat parmi nos collegues
bresiliens. C'est ce que souhaite Leda, et je le souhaite avec elle.
Elle m'ecrivait hier : *A EBP caminhara com passos mais firmes quando os
seus membros assumirem, Um a Um, a verdadeira responsabilidade propria a
funçao de Membro da Escola.* Comment ne pas etre d'accord ? Que chacun
parle en son nom propre, que chacun expose ses opinions, fut-il en
desaccord avec Leda ou le delegue general. *Perder o pudor de errar e
acertar*, dit Leda.

Encore un mot. Leda cite un passage de la lettre que je lui avais
adressee, ou je parlais d'*un casi-total estancamiento del trabajo
efectivo de la Escuela, e de una falta de atraccion de nueva gente*. Ce
diagnostic n'etait pas le mien, je l'avais emprunte a la lettre que
venait de m'adresser un collegue bresilien, bien place pour savoir de
quoi il parlait, mais qui exagerait un peu, me semblait-il. Je voulais
savoir ce qu'en dirait Leda : a ma surprise, elle l'approuva. - JAM

***

LETTRE A LEDA

Chere Leda,

Merci pour cet aimable message.

He leido detenidamente su texto *A FUNÇAO DO eXTIMO NA COMUNIDADE
ANALITICA*. Paso a indicar los puntos que me interesaron lo mas.

*A bipolaridade das instancias, por razoes de estrutura, funcionava
tambem como pontos de captura dos efeitos imaginarios proprios a
especularidade do duplo.* SI.

*As distancias geograficas e a forte autonomia das Seçoes, que o nosso
estatuto sustenta, resultavam, tambem, em inevitaveis efeitos
imaginarios proprios a essa estrutura, malogrando os grandes esforços
que os membros da EBP vinham empregando no sentido de reduzirem uma
tendencia ao fechamento local em nossos proprios umbigos e um culto ao
narcisismo das pequenas diferenças.* OK.

*O processo de transiçao do Multiplo ao Uno que, hoje, atravessamos, sob
a forma do Comite Gestor.*

HUM... No estoy seguro de esto. No estoy seguro que es el tipo de Uno
que necesitamos. Este puede ser un esbozo de Uno burocratico integrado
mutualista. Lo que veo, es que se instala en un momento de estancamiento
de la Escuela. Es el remedio, o es la enfermedad ?

Lo que le parece el problema esencial es lo siguiente :

*A prevalencia do Uno, no registro simbolico, tende a intensificar,
desde a perspectiva imaginaria sobre a logica do Todo, o empuxo a
captura da funçao da exceçao como elemento de gozo. (...) a prevalencia
do Uno na estrutura da Escola, tende a intensificar-se pelaperigosa via
da captura imaginaria daqueles que oficialmente, ou contingencialmente,
ocupam uma funçao de exceçao na logica do Todo. (...) poderao ser
capturados, na subjetividade de alguns, ou mesmo em sua propria
subjetividade, desde a perspectiva imaginaria sobre a logica do Todo,
nos efeitos de gozo condensados na funçao da exceçao. (...) a
instituiçao de lideres, o narcisismo do Ideal da exceçao, a devastaçao
da exclusao, o fascinio ou horror a excepcionalidade, a devoraçao
antropofagica do Pai-real, etc.*

En consecuencia, Vd busca une *marca* que permita *uma inversao de
perspectiva em direçao a reduçao do excesso de gozo*. Encuentra la
solucion en un buen uso del mas-uno.

Bueno, esto no me convence. No me convence EL PROBLEMA MISMO que Vd
plantea. Quizas tiene relevancia en el contexto de Salvador.

Veo que lo que le preoccupa, es la buena convivencia, supuestamente
des-imaginarizada, entre los que estan adentro.

A mi me preoccupa la prevalencia que se da a la busqueda del bien-estar
del pequenyo grupo, cuando se por otra parte que se quejan, en Salvador
y en otras partes, de un casi-total estancamiento del trabajo efectivo
de la Escuela, y de una falta de atraccion de nueva gente.

Asi, me parece su tentativa animada por buenas intenciones, pero que no
mira en frente los verdaderos problemas que hay, y que van a crecer si
uno no les trata desde ahora.

Espero una respuesta, contra-argumentos. No tengo respuestas hechas.
Estoy buscando entender lo que pasa, por esto la estoy provocando.

Con gran aprecio, JAM

Paris, le dimanche 4 juin 2000

***

POLITIQUE DE L'ECOLE

Caro Miller,

Sua resposta ao meu texto *A funçao do extimo na comunidade analitica*
me demonstrou que voce le muito bem em portugues, assim lhe respondo
nesta minha lingua, pois me resulta mais facil apresentar minhas ideias.

Refleti sobre o que voce me escreveu:

1) O PROBLEMA que voce localiza na EBP: *un casi-total estancamiento del
trabajo efectivo de la Escuela, e de una falta de atraccion de nueva
gente.*

2) AS RAZOES: *la prevalencia que se da a la busqueda del bien-estar del
pequenyo grupo.*

3) A NOVA ESTRUTURA DA EBP, concebida supostamente pela logica do Uno,
mas que resulta em *un esbozo de Uno burocratico integrado mutualista*.

Lhe respondo:

- CONCORDO. Efetivamente voce formulou bem claramente o que se passa.

- Meu texto, ainda que nao apresentasse esse ponto de forma tao precisa,
foi um esforço no sentido de alertar para o engano de que essa nova
estrutura, por si so, fizesse prevalecer a logica do Um por Um.

- Eu o nao disse claramente, mas implicitamente, quando indiquei o
perigo da possibilididade de se intensificar a perspectiva imaginaria
sobre a logica do Todo. Efetivamente, a nova estrutura tende a
instalar-se como um *Uno burocratico integrado mutualista*, e que por
esta razao, a busca da boa convivencia apoiada na posiçao de nos todos
iguais juntos nao resultaria num apagamento da irrupçao dos efeitos de
gozo relativos a funçao da exceçao.

- Nao o disse claramente, mas implicitamente: Ai esta o nosso problema.
E, assim, assumo tambem a responsabilidade de dele participar. Em
relaçao ao qual tenho o firme desejo de dele desembaraçar-me, e de
trabalhar na busca de sua soluçao.

- Nossa comunidade foi constituida com uma forte prevalencia de lideres
locais, e se assim o foi, a queda desses lideres, desde a ocasiao da
grande crise passada, nao eliminou a logica do Todo da qual eles se
erguiam. Instalou-se, como consequencia, uma fobia de novas rupturas, e
o temor de permitir a prevalencia da proposiçao de Um em detrimento do
argumento de outros. Dessa forma, se antes a palavra do lider ditava as
decisoes, agora uma verdadeira discussao nao chega a se instalar.

4) A SOLUÇAO: Ah! a soluçao! Nao me parece nada facil!

Considero que uma comunidade analitica se faz com alguns lastros, por
parte dos seus membros:

- um forte desejo de Escola;
- posiçao analitica sustentada pelo avanço do trabalho subjetivo na
analise pessoal;
- posiçao etica na sustentaçao da politica da Escola.

A instalaçao do passe na fundaçao da EBP foi uma estrategia fundamental
para marcar a direçao em prol de uma comunidade analitica, do qual pouco
a pouco temos extraido suas consequencias. Mas, considero, que nossa
comunidade ainda nao chegou perto de uma maturidade, no que diz respeito
aos seus lastros. Mas, ainda assim, considero que o dispositivo do
passe, em seu florecimento, ainda muito vira a contribuir nesta direçao.

Enquanto isso, que estrategias tomar em relaçao ao estancamento atual?

- Quando propus a funçao do extimo, pensei que a instalaçao dessa funçao
em muito contribuiria para instituir uma funçao analitica no centro dos
espaços de decisao dos trabalhos da Escola, com o objetivo de que ai se
efetive uma discussao no plano simbolico - rompendo com a estagnaçao
resultante do bem-querer pessoal, e do pudor de apresentar posiçoes
incisivas.
Nao tenho certeza de que esta seja uma estrategia efetivamente
producente para nos. E uma proposta, uma proposta que lancei com o
desejo de abrir uma discussao. Meu objetivo maior foi contribuir para
instigar a discussao.

- Com isso lhe digo que, penso que o caminho para uma soluçao do nosso
problema e a abertura de um espaço de discussao - de circulaçao da
palavra, apresentaçao de proposiçoes, argumentos e contra-argumentos,
conclusoes e decisoes, verificaçoes dos resultados implementados, e
novas reavaliaçoes. Para tanto, nao basta dizer: - vamos discutir. E
preciso buscar as estrategias para que o exercicio do debate se instale
efetivamente na EBP.

Agradeço aqui sua provocaçao, lhe apresentado minhas reflexoes do
momento.

Cordialmente, Leda Guimaraes
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NOUVELLES

- Noticias de la ELP, por Marta Davidovich

La ELP camina. Las proximas semanas tendremos en marcha, con su
constitucion y las elecciones de sus Juntas Directivas, las Comunidades
de Barcelona (dia 20); Madrid (dia 21); Galicia con sus dos Sedes A
Corunia y Vigo (dia 30); Pais Vasco (el dia 22 en San Sebastian y el 23
en Bilbao). La Cuarta Reunion en la Comunidad Valenciana (el dia 18) con
la presencia de Mercedes de Francisco (Presidenta de la ELP) y Pepe
Eiras (Consejo de la ELP); reuniones previstas en Andalucia (con
posibilidades de concluir en noviembre y seguramente constituirse en
Sedes Granada, Malaga y Sevilla, antes de esta fecha); Aragon (en estos
dias el Consejo aprobara su reglamento) y podra hacer efectiva su
Comunidad.

Se estan poniendo en marcha los proyectos para las publicaciones
(Boletin Electronico y Revista para despues del verano). Tambien la
Coleccion ELP que continuara su trayectoria.

La lista elp-debates ya funciona correctamente, los proximos dias
dejaremos de retrasmitir por AMP-Varia.

La Tesoreria ha comenzado a hacer sus proyectos para unificar criterios.
La Comision administrativa ya esta empezando a trabajar.

El Consejo vuelve a reunirse en Madrid, el dia 25, despues de la reunion
del dia 4 de Junio. Se han empezado a realizar entrevistas, para la
admision de nuevos miembros. Este sera un tema importante en la proxima
reunion del Consejo.

Hay tambien problemas a resolver, viejos problemas que aun no se
terminan de cerrar.

Preparamos las proximas jornadas en Barcelona, los dias 11 y 12 de
noviembre.

Y nos preparamos para el viaje a Buenos Aires el 9 de Julio. Y muchas
otras cosas del dia a dia. -  13 de Junio
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A paraitre : M. Bassols, *Intervention sur l'Ecole* ; M.H. Brousse,
*L'Ecole Une et l'EEP-Developpement* ; M. de Francisco, *L'ELP et
l'Ecole Une* ; Y. Grasser, *Lettre* ; Eric Laurent, *Le sens du Un* ;
J.A. Miller, *Problemes andins-caraibes*, *Apertura* ; P. Theves,
*Tendance-Une* ; D. Vallet, *L'Ecole Une, du nouveau a inventer*
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LA QUOTIDIENNE
Lettre d'information de l'AMP
publiee a Paris
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Adresser les textes de la maniere suivante :
objet : LQ (suivi du titre)
adresse : jam@easynet.fr
textes attaches en RTF uniquement
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Responsable de la publication :
le delegue general
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